Le CNRS organise le concours La preuve par l’image en France

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Après Ma thèse en 180 secondes, le CNRS lance un nouveau partenariat avec l’Acfas avec le concours La preuve par l’image en France. Les chercheurs sont invités à déposer leur plus belle image de recherche à partir du mois de novembre.

Prendre la science par l’autre bout de la lorgnette en partant de l’image et non des mots. Telle est la vision du concours La preuve par l’image, créé en 2010 au Québec par l’Association francophone pour le savoir (Acfas), pour engager un dialogue scientifique avec le grand public. « Ce concours, c’est de l’art, témoigne Hélène Drainville, directrice de l’Acfas. Le chercheur présente sa recherche par le truchement d’une image. Le public voit d’abord la beauté de l’image, qui l’interpelle et l’interroge, avant de découvrir la légende de l’image qui présente la recherche. Alors le dialogue se met en place avec le chercheur. » 

Fondée en 1923, l’Acfas a pour objectif de contribuer à l’avancement des sciences au Québec et dans la francophonie canadienne. « Notre objectif est d’aider aux intérêts des chercheurs, à plus d’investissement en recherche et à un meilleur dialogue science-société. Le but est de faire comprendre que la science n’est pas une dépense, mais un investissement. »

Le concours a su faire ses preuves de l’autre côté de l’Atlantique autant auprès des chercheurs que du grand public et s’est étendu du Québec au Canada entier avec le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada qui assume la partie anglophone. Aujourd’hui, c’est au tour de la France de s’approprier le concours.

« Nous sommes ravis et fiers d’être de nouveau partenaires pour ce projet, déclare Catherine Balladur, responsable du pôle administration-partenariat à la Direction de la communication du CNRS. Nous sommes convaincus que l’image est au cœur du dispositif de recherche. Ces images nous permettrons de montrer ce qu’est le métier de chercheur, ce qu’est un laboratoire… L’image est un dispositif de recherche, un dispositif d’investigation qui permet aux équipes de décrypter leurs résultats. »

Pourquoi changer une formule qui marche ? Le CNRS a donc repris les mêmes principes que le concours canadien. Dès novembre, le CNRS lancera un appel à projet ouvert à toute personne travaillant dans un laboratoire CNRS. L’objectif ? Déposer la plus belle image, reflet de sa recherche. Seule différence avec le concours canadien, l’institution française a souhaité mettre en place deux catégories d’images : « Image prise sur le terrain ou en laboratoire » pour les images de terrain et « Image issue d’imageur ».

« Ces deux catégories nous permettront de recevoir des images d’imageur plus abstraites, mais également des images de terrain avec de belles histoires derrière », rapporte Catherine Balladur.

Les chercheurs pourront déposer leurs photographies accompagnées de leurs légendes jusqu’au 13 janvier 2019 sur le site CNRS dédié au concours . « Les légendes jouent un grand rôle dans ce concours. Elles accompagnent les photographies. Nous les recevons dans un langage de chercheur et faisons un travail de réécriture pour les rendre plus abordable sans pour autant dénaturer la recherche même », explique Hélène Drainville.

Un jury composé de représentants de la Direction de la communication du CNRS, de l’Acfas, d’institutions dédiées à la culture scientifique et de photographes et journalistes scientifiques auront en charge de sélectionner les 20 photographies (10 dans chaque catégorie) qui composeront l’exposition finale. Cette exposition, dont les lauréats seront révélés au mois d’avril, a pour vocation de circuler auprès d’institutions partenaires et sera notamment exposée lors du Forum du CNRS des 26 et 27 octobre. A cette occasion, le CNRS dévoilera les 1ers prix des catégories « Image prise sur le terrain ou en laboratoire » et « Image issue d’imageur » parmi les 20 photographies de l’exposition. Le public aura également l’occasion de choisir son coup de cœur durant le Forum en votant pour le Prix du public. A gagner : Quatre tirages luxe encadrés et numérotés pour les chercheurs lauréats de leur catégorie et différents cadeaux « 80 ans du CNRS » ou encore un abonnement à Carnets de science pour le Prix du public.

Les deux concours, qui se dérouleront en parallèle, se retrouveront pour une grande exposition franco-canadienne. Par-delà le concours, La preuve par l’image permettra au CNRS d’identifier et collecter de nouvelles photographies afin d’enrichir la photothèque de CNRS Images.

 

 

Laurence Stenvot