Le CNRS et l’université Paris 1 Panthéon-
Sorbonne s’engagent pour une politique scientifique commune

CNRS

Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, et Christine Neau-Leduc, présidente de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ont signé le 13 décembre 2021 leur convention de partenariat pluriannuelle.

La convention établie entre le CNRS et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, actée par la signature d’Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, et de Christine Neau-Leduc, présidente de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le 13 décembre 2021, marque la volonté des deux établissements de porter une politique scientifique partagée.

« Nous avons une véritable responsabilité envers la société qui nous entoure et, à l’heure où la vérité scientifique est parfois malmenée, les sciences humaines et sociales que nous représentons constituent l’une des réponses aux maux du monde dans lequel nous vivons. Le CNRS est le premier partenaire de recherche à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et, ce qui nous réunit aujourd’hui, à savoir la signature de cet accord, revêt une importance majeure pour Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Les structures dont nous sommes cotutelles sont souvent les meilleures dans leurs domaines et nous ne pouvons que nous en féliciter collectivement : l’archéologie, la géographie, l’histoire, les sciences économiques, les sciences juridiques, la science politique et la philosophie au sein de notre établissement font aujourd’hui partie des fleurons des SHS françaises, et l’appui du CNRS est indéniable et irremplaçable. De surcroît, nos disciplines SHS se trouvent souvent à l’interface avec les disciplines des sciences et techniques. Notre lien avec elles doit encore se renforcer. Si des briques sont posées à différents niveaux en ce sens, via notre université Una Europa par exemple, la structuration du CNRS et sa représentativité dans tous les champs disciplinaires doit aussi pouvoir accompagner le mouvement. » a expliqué Christine Neau-Leduc, présidente de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

À travers cet engagement, les deux établissements témoignent d’une envie commune d’agir pour consolider la visibilité et le rayonnement international de la recherche menée dans les laboratoires qu’ils co-portent. En articulant ensemble de nombreux réseaux, et à travers leurs actions, le CNRS et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ont déjà démontré la vitalité de leur collaboration et son impact à l’échelle nationale, européenne et internationale.

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La convention établie entre le CNRS et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, signée le 13 décembre 2021, marque la volonté des deux établissements de porter une politique scientifique partagée. © Pascal Levy / Panthéon-Sorbonne

La recherche se mène au cœur des unités de recherche. La large gamme de disciplines en sciences humaines et sociales, couverte par les laboratoires co-portés par les deux établissements, permet de questionner les fondements des sociétés et les rapports sociaux qu’elles établissent.

« L'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et le CNRS développent conjointement des recherches d'excellence en sciences humaines et sociales et abordent des questions transversales en prise avec les défis auxquels sont confrontées les sociétés contemporaines : environnement, patrimoine, santé, numérique, migrations, démocratie, travail, discriminations et justice, genre. Je me réjouis que
nous déployions aujourd’hui plus largement notre partenariat historique au sein du Campus Condorcet. Il ne pourra que renforcer le rayonnement de la recherche française. », a expliqué Antoine Petit, président- directeur général du CNRS.

En signant cette convention de partenariat, le CNRS et Paris 1 Panthéon-Sorbonne confirment leur volonté de soutenir des thèmes de recherche prioritaires à travers leurs laboratoires considérés, pour certains, comme des leaders nationaux. Les deux établissements s’engagent en particulier sur les questions transversales d’environnement, de patrimoine, de santé, de numérique, de migrations, de démocratie, de travail, de discriminations et de justice, à travers plusieurs disciplines.

  • Archéologie
  

Leur visibilité nationale et internationale, leur dimension pluridisciplinaire et leurs spécialisations géographiques, permettent aux laboratoires d’archéologie du CNRS et de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne d’occuper une place fondamentale dans l’ensemble du dispositif français d’étude des sociétés du passé. Pour cause, ils couvrent l'histoire des sociétés du paléolithique à la fin du Moyen Âge, aussi bien dans les espaces européens qu’africains, asiatiques ou américains.

  • Histoire
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En histoire, trois axes de recherche sont à souligner : les études africaines avec un rôle reconnu à l’échelle international et fédérateur au niveau national ; l’histoire sociale avec une mission essentielle de documentation et d’archive des mouvements sociaux ; l’histoire politique et l’histoire culturelle des mondes modernes et contemporains.

  • Philosophie
  

​​​​​​​En philosophie et en droit, les thématiques liées à la philosophie sociale, morale et politique sont au premier plan de la collaboration entre le CNRS et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, de même qu’en épistémologie, notamment pour la biologie, les mathématiques et la logique, la médecine et la physique. La philosophie est également porteuse de nouvelles thématiques transversales aux équipes comme les études sur le genre ou la recherche sur l'éthique environnementale.

  • Sciences économiques
  

​​​​​​​Bien que les unités en économie couvrent pratiquement l’ensemble des thèmes de recherche de la discipline, un thème porteur se distingue : l’économie expérimentale et comportementale. Les forces scientifiques en présence ainsi que les équipements dédiés et accessibles à l’ensemble de la communauté font de cette thématique un levier majeur d’excellence, d’attractivité et d’internationalisation de ces unités.

  • Géographie
 

​​​​​​​L’étude des dynamiques territoriales et les sciences des populations font l’objet de recherches d’excellence, ayant une forte visibilité y compris à l’international. Les recherches se déclinent autour des villes, de l’aménagement du territoire, de l’environnement ou encore du développement (dans les pays du Nord et du Sud).

  • Science politique
  

​​​​​​​Les recherches en science politique du CNRS et de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sont particulièrement visibles sur les plans national et international en ce qui concerne deux
thématiques : l’étude des élites et des institutions politiques, particulièrement de l’Union européenne, et l’analyse des conflits violents contemporains et des institutions militaires.

  • Sciences juridiques  

​​​​​​​​​​​​​​Les recherches menées conjointement par le CNRS et Paris 1 Panthéon-Sorbonne en sciences juridiques sont particulièrement dynamiques et reconnues. Les recherches se déclinent en droit administratif, en droit constitutionnel, en droit comparé et en droit des sciences et techniques, tout en développant une réflexion transversale sur le devenir des normes et des catégories face aux défis du monde contemporain, notamment en lien avec la philosophie.

Les deux établissements attribuent leurs ressources humaines et financières de manière à soutenir conjointement les unités partagées. La convention de partenariat apporte un cadrage au fonctionnement des laboratoires de recherche et sa mise en œuvre marque le renforcement du lien formation-recherche. Le CNRS et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne collaborent aussi étroitement à la dynamique globale du Campus Condorcet, sur lequel un certain nombre de leurs unités se trouvent localisées.

Les politiques en faveur du développement accéléré de la science ouverte, de la parité et de l’égalité, de la déontologie et de l’intégrité scientifique, du développement durable sont au cœur du projet partagé par les deux établissements.

En quelques chiffres, le CNRS et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne comptent parmi leurs unités communes 16 unités mixtes de recherche, 1 unité de service et de recherche et 2 fédérations de recherche. Ils contribuent financièrement au fonctionnement des laboratoires à hauteur de 2,4 M d’euros. La masse salariale représentant près de 1 000 personnels : 758 chercheurs et enseignants-chercheurs et 240 personnels techniciens, ingénieurs et administratifs.