Évaluation

La crédibilité et la légitimité de la recherche publique reposent notamment sur son évaluation. Évaluer la recherche du CNRS, de ses laboratoires, de ses chercheurs et ses chercheuses, à travers des critères pertinents, c’est s’assurer du bon suivi des activités et garantir les résultats des travaux menés.

Auto-évaluation du CNRS

Un comité international a évalué  le CNRS  en 2023.

« Le Comité considère le CNRS comme une institution de recherche majeure et de niveau mondial. Son histoire et son impact se reflètent dans sa réputation, sa taille et son envergure, et sa présence sur l'ensemble du territoire français, dans les initiatives scientifiques européennes et au niveau international » et précise notamment que « le comité est heureux de saluer la reconnaissance au plus haut niveau mondial de la production scientifique du CNRS ». Il a ensuite formulé sans ambages 12 grandes recommandations sur les principaux défis que le CNRS devrait relever, occasion d'enrichir notre réflexion à propos de notre projet .

Le rapport s'appuie sur de nombreux échanges entre le Comité et les représentants du CNRS et de ses partenaires, lesquels ont mis en lumière les forces de l’organisme, notamment :

  • la qualité de la recherche au plus haut niveau mondial,
  • la fierté d’appartenance des personnels CNRS, les nombreux partenariats de l’organisme,
  • ainsi que sa position de leader en France et en Europe.
  • Les efforts de l’organisme pour cultiver ses relations au monde socio-économique, et en particulier envers les écosystèmes d’innovation, sont particulièrement reconnus.

Consulter le rapport de novembre 2023 sur le site du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres)

Évaluer les laboratoires

Le rôle du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) est d’évaluer l’ensemble des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche. Tous les cinq ans, les unités mixtes de recherche sont évaluées par cette instance nationale indépendante.

Découvrir le site du Hcéres

Évaluer les chercheurs et les chercheuses

L’évaluation des chercheurs et chercheuses est assurée par le Comité national de la recherche scientifique (CoNRS), instance collective de membres de la communauté scientifique. Régulièrement, les chercheurs et chercheuses présentent un rapport sur l’avancement de leurs travaux de recherche, leurs productions scientifiques, leurs activités d’enseignement, de valorisation, de partage des savoirs ou de management de la recherche, etc.

Découvrir le site du CoNRS

Le jugement par les pairs au CNRS

Le principe du jugement par les pairs repose sur le principe que les chercheurs et chercheuses utilisent des critères qualitatifs, notamment au sein des comités de lecture des revues scientifiques, pour s’évaluer entre eux. Ces instances décident ou non de publier les articles qui leur sont soumis.

L’évaluation des chercheurs et chercheuses du CNRS par les sections et les commissions interdisciplinaires du comité national repose sur quatre principes :

  1. La qualité : l’évaluation porte uniquement sur le résultat et non sur l’éventuel prestige du médium de publication ;
  2. La portée : la contribution personnelle apportée aux productions soumises à l’évaluation et leur impact priment sur une énumération exhaustive ;
  3. La modalité : tous les types de production sont pris en compte dans l’évaluation, notamment le cas échéant les données sous-tendant la publication ainsi que le code source nécessaire à la production des résultats ;
  4. L’accessibilité : toutes les productions citées sont accessibles dans une archive ouverte comme HAL, dans la mesure où leur type le permet.

Vers une évolution de l’évaluation de la recherche

Parce qu’elle est essentielle pour garantir la rigueur, la légitimité et la crédibilité de la recherche, l’évaluation se doit de reposer sur une procédure irréprochable. C’est pourquoi le CNRS, précurseur en matière d’évaluation scientifique, nourrit la réflexion sur une réforme des pratiques d’évaluation scientifique, aux côtés de ses partenaires européens.

Basée sur les cinq grands principes – qualité, impact, diversité, inclusivité et collaboration – cette réforme nous semble nécessaire pour renforcer l’impact de la science.
Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS

Crédit photo : © Christophe HARGOUES / ICGM / CNRS Images