Plan de transition du CNRS – les déplacements domicile-travail

CNRS

Réduire les émissions de gaz à effet de serre dues aux déplacements domicile-travail des agents fait partie du plan de transition du CNRS.

Les enjeux : Présent sur l’ensemble du pays, y compris dans des territoires où les transports en commun sont peu développés, le CNRS fait face à l’enjeu important des déplacements domicile-travail pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Estimés via une enquête nationale menée fin 2021, ils représentent en effet 6 % de ces émissions, l’utilisation de voitures étant la source majoritaire.

5 millions de km par semaine la distance parcourue par l’ensemble des agents CNRS entre leur domicile et leur lieu de travail, soit 125 fois le tour de la Terre
87 % la part de la voiture dans les émissions GES dues aux déplacements domicile-travail
30 jours le minimum de temps d’utilisation d’un déplacement respectueux de l’environnement pour ouvrir droit au forfait « mobilité durable »

Les pistes de solution : Des actions existent et doivent être renforcées en faveur du covoiturage, des mobilités douces (mise en place d’aires de vélo, ateliers de réparation, etc.) et du télétravail (jusqu’à 3 jours par semaine). Par exemple, plusieurs délégations participent ou mettent en place des plateformes dédiées au covoiturage pour les trajets professionnels, à l’échelle du site ou du campus, en prenant parfois à leur charge le trajet des agents CNRS, comme la délégation Côte d'Azur ou la métropole de Montpellier (solution Klaxit). Comme dans toute la fonction publique, le CNRS entend inciter les agents à se tourner vers des modes de transports alternatifs et durables par le biais de la rémunération, en particulier avec le remboursement d’une partie d’un abonnement de transport en commun et le forfait « mobilité durable ». Ce dernier dispositif d’aide à la prise en charge des frais a été amélioré en décembre 2022 avec certains effets rétroactifs : progressif avec des seuils, il a été augmenté et permet d’utiliser un vélo personnel, électrique ou non, du covoiturage mais aussi désormais des services de location de vélos ou véhicules motorisés – des trottinettes et gyropodes aux voitures à faibles émissions. Le nombre de jours de déplacements domicile-travail minimal ouvrant droit au forfait est aujourd’hui abaissé à 30 jours et le forfait peut être demandé conjointement au remboursement des transports en commun.

« Je voulais plus de maîtrise sur mon temps de trajet »

Une femme à son bureau

Justine Lalande est chargée d’affaires juridiques à la Direction des ressources humaines du CNRS. Elle vient travailler à la délégation Paris Normandie en vélo électrique depuis octobre 2021.

Qu’est-ce qui vous a motivée à passer au vélo électrique pour vos déplacements entre votre domicile et votre lieu de travail ?
Justine Lalande : Jusqu’en octobre 2021, j’utilisais les transports en commun pour me rendre dans le seizième arrondissement de Paris. La crise sanitaire du Covid-19 a joué un rôle clé dans ma décision de passer au vélo électrique, à plus d’un titre. Reprendre les transports en commun après avoir arrêté pendant le premier confinement m’a permis de prendre conscience de la réalité de mes déplacements : j’étais serrée, ce n’était pas confortable… Je voyais aussi de plus en plus de personnes se déplacer en vélo électrique. Sur mon trajet, j’ai observé de nombreux retards, ce qui remplissait les rames. Tout cela a fini de me convaincre : je voulais plus de maîtrise sur mon temps de trajet et être sûre d’arriver à l’heure prévue. Ne voulant pas utiliser la voiture, j’ai donc décidé de tester le vélo électrique avec le système parisien de location Véligo. J’en suis aujourd'hui très satisfaite et j’envisage, en ce début d’année, d’investir dans mon propre vélo électrique.

Quels sont les avantages et inconvénients de ce mode de transport ?
J. L. : L’inconvénient principal reste pour moi les conditions climatiques : pédaler est bien sûr moins agréable quand il fait froid et qu’il pleut. Mais les avantages sont nombreux : on évite le monde et, sauf exception, on peut estimer de manière fiable le temps de trajet, qui est toujours le même. C’est aussi plus de flexibilité sans être soumise aux horaires des transports en commun. Le côté électrique me permet d’être très régulière dans mon usage : j’arrive à me motiver même les jours où je suis un peu fatiguée, car ça reste confortable et l’effort est plus mesuré qu’avec un vélo classique. Je sais ainsi que j’arriverai à l’heure et apte à travailler. J’ai aussi la chance d’avoir, entre mon domicile et la délégation, de nombreuses pistes cyclables qui me permettent de circuler en sécurité et rapidement.

Selon vous, est-ce le rôle du CNRS de vous inciter à utiliser un mode de transport moins polluant ?
J. L. : il me semble effectivement que l’employeur a un rôle à jouer. De mon côté, il est certain que l’aménagement par le CNRS d’un garage à vélo pour accueillir des vélos en sécurité au sous-sol  me permet d’être régulière dans mon usage. C’est une vraie tranquillité d’esprit. Il a été agrandi récemment , et je remarque qu’il y a de plus en plus vélos ! La possibilité de cumuler les dispositifs d’aide à la prise en charge des frais – le remboursement de la moitié du pass Navigo et le forfait « mobilité durable » – est aussi un atout pour les personnes qui hésitent à se lancer dans un mode de transport encore moins polluant que les transports en commun. J’espère d’ailleurs que mon témoignage d’usagère permettra aussi de rassurer ces personnes qui hésitent et qu’elles s’y mettront, même s’il y a déjà de plus en plus de monde sur les pistes cyclables !