Concours d’innovation 2023 : le CNRS au rendez-vous

Innovation

De nombreux projets d’innovation issus de laboratoires du CNRS et de ses partenaires se sont distingués au Concours d’innovation, avec respectivement 19, 32 et 20 lauréats pour les concours i-PhD, i-Lab et i-Nov (vagues 9 et 10).

Organisé par l’État, le Concours d’innovation soutient et encourage « la création et le développement d'entreprises fortement innovantes nées de la recherche de pointe française ». Il propose un continuum de financement, du laboratoire à la création et croissance d’entreprises, avec 3 volets complémentaires : i-PhD, i-Lab et i-Nov.

En amont, les concours i-PhD et i-Lab visent à encourager l’émergence et la création de start-up deep tech nées des avancées de la recherche de pointe française. En aval, le concours i-Nov permet de soutenir l’émergence accélérée de start-up et de PME ayant le potentiel pour devenir des leaders d’envergure mondiale dans leur domaine.

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19 des 50 lauréats et lauréates du concours i-PhD sont issus de laboratoires dont le CNRS est une tutelle, dont 3 des 10 Grands prix. CNRS Innovation et son programme Rise ont accompagné directement trois lauréates, dont deux Grands prix.

En amont de i-Lab et i-Nov, le concours i-PhD valorise les démarches entrepreneuriales de jeunes chercheurs et chercheuses, entre la deuxième année de thèse et la troisième année après la soutenance, qui peuvent ainsi tester le potentiel applicatif de leurs projets.

Les Grands prix i-PhD 2023

Clémence GENTNER, au Laboratoire Kastler Brossel (CNRS/Sorbonne Université/ENS-PSL/Collège de France), pour le projet rAIman
Bien qu'essentielles, les analyses chimiques rapides représentent un défi de taille. Par exemple, les procédures de diagnostic ont recours à de fastidieuses et invasives préparations des biopsies, entraînant des retards dans les parcours de soins ainsi que des milliards d’euros de pertes par an. Le projet rAIman surmonte ces inefficacités en combinant l'effet optique Raman avec des approches computationnelles, levant des limitations majeures à de nombreux problèmes nécessitant de la caractérisation chimique rapide. Projet accompagné par CNRS Innovation.

Oleksandr Hryhorovych IVANCHENKO, au laboratoire Interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique (CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier), pour le projet TLT
Le projet TLT se concentre sur la création de polymères radicalaires, représentant à ce jour plus de la moitié des volumes mondiaux de plastiques produits. Ces polymères peuvent être rendus dégradables, recyclables ou réutilisables, par l’ajout d’un additif monomère thionoester cyclique lors de la polymérisation. Facile à mettre en œuvre, ce procédé va transformer la fin de vie de ces matériaux, et proposer des solutions plus durables pour de nombreuses industries et marchés, avec un impact positif attendu sur l’environnement et la société.

Lucie Marie Fatouma RIES, au Laboratoire de physique de l'ENS (CNRS/ENS-PSL/Sorbonne Université/Université Paris Cité), pour le projet RealEase
L’accès à l’eau potable constitue l’une des problématiques majeures de ce siècle. Les ressources d’eau salée pourraient constituer une source quasi-infinie d’eau potable, mais leur dessalement reste coûteux et contraignant du point de vue technique, limitant ainsi son déploiement à l’échelle locale. La technologie RealEase propose d’aider les industriels du dessalement à baisser les coûts d’opération et de maintenance. La vision de l'équipe RealEase est de participer à une dynamique globale d’accès à l’eau potable à toutes les échelles. Projet accompagné par CNRS Innovation.

Les autres lauréats i-PhD 2023

Nisrine ARAB, au Laboratoire interdisciplinaire de physique (CNRS/Université Grenoble Alpes), pour le projet KAPAH
L’affinement spectral d’un laser par rétroaction optique est une technologie développée au LIPhy depuis près de 20 ans. Elle permet, par photo-mixage de deux lasers à bas bruit de phase de générer des ondes THz très pures d’une qualité exceptionnelle de 0,1 à 2 THz. Les ondes THz pourront être utilisées dans plusieurs applications notamment pour : la défense pour détecter des objets non-métalliques cachés et pour des systèmes de radar de surveillance ; les télécommunications pour atteindre les niveaux de performance requis pour la 6G et au-delà ; l’imagerie médicale, le THz permet des applications d’imagerie médicale aussi précises et moins nocives que les rayons X ou les UV.

Edmond BARATTE, au Laboratoire de physique des plasmas (CNRS/École Polytechnique/Sorbonne Université), pour le projet CYCLES
Le projet CYCLES vise à utiliser une source plasma innovante et des catalyseurs de chimie classique pour recycler du dioxyde de carbone CO2 en méthane CH4 en utilisant de l’hydrogène H2 et ainsi produire du gaz de ville neutre en CO2.

Charles CAVANIOL, au laboratoire Processus d'activation sélectif par transfert d'énergie uni-électronique ou radiatif (CNRS/ENS-PSL/Sorbonne Université), pour le projet Droplet Activated Cell Sorting - DACS
Face à l’accroissement des coûts des bio-production des thérapies cellulaires et des biobanques, il y a un besoin croissant d’optimisation des étapes de tri cellulaire à grande échelle. Droplet Activated Cell Sorting - DACS développe une technologie verte brevetée qui permet d’isoler les cellules d’intérêt à grande échelle, rapidement, efficacement, sans dommage sur les cellules en utilisant des gouttes fonctionnalisées.

Laurent COUDERT, au laboratoire Pathophysiologie et génétique du neurone et du muscle (CNRS/Inserm/Université Claude Bernard), pour le projet RESOLVE
Le projet RESOLVE vise à développer un système capable de livrer au niveau intracellulaire des molécules thérapeutiques de façon organe-spécifique. RESOLVE se concentre sur le développement de nanoparticules lipidiques, récemment brevetées, capables de cibler le tissu musculaire pour livrer des acides nucléiques médicaments. De nombreuses pathologies musculaires pourraient bénéficier de cette innovation, dont la myopathie de Duchêne.

Charlotte DEJEAN, au laboratoire UMR-Institut de physique du globe de Paris (CNRS/IPGP), pour le projet EXBAM
L’intérêt industriel porté au manganèse est grand, mais la demande croissante se heurte à la diminution des gisements disponibles. Les techniques d'extraction bio-assistées développées récemment permettent de limiter les coûts énergétiques et environnementaux. Cependant, ces techniques n’opèrent qu’en conditions acides. Le projet EXBAM développe une solution à partir de déchets miniers et de bactéries qui élargit leur champ d’application.

Simon DUBUIS, à l’Institut des sciences moléculaires (CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux), pour le projet NLOptics
NLOptics propose un instrument de mesure innovant et facilement pilotable à destination des fabricants de composants électroniques et photoniques permettant de sonder la qualité des surfaces de leurs produits. En utilisant une méthode d’analyse optique rapide, non-destructive et multi-usage, les industriels n’auront plus à coupler plusieurs techniques et économiseront à la fois du temps et de l’argent sans compromettre la fiabilité des analyses.

Chloé DUPUIS, au laboratoire Neurosciences Paris-Seine (CNRS/Sorbonne Université/Inserm), pour le projet Acoustic Levitation for Organoids and tissue Engineering (ALOE)
Un nouvel enjeu en biotechnologies consiste à fabriquer des nouveaux modèles cellulaires 3D pour remplacer les animaux pour le développement de médicaments. Un des modèles envisagés est l’organoïde, un modèle d’organe miniaturisé, fait de cellules humaines. Grâce à la lévitation acoustique, Acoustic Levitation for Organoids and tissue Engineering (ALOE) a réussi à structurer et à cultiver des organoïdes à partir de différents types cellulaires et notamment des organoïdes cérébraux pouvant servir de modèles pharmacologiques pour les maladies neurodégénératives comme Parkinson ou Alzheimer. Projet accompagné par CNRS Innovation.

Laura Yvonne Josette GALEZOWSKI, au laboratoire Processus d'activation sélectif par transfert d'énergie uni-électronique ou radiatif (CNRS/ENS-PSL/Sorbonne Université), pour le projet MagSensor
Aujourd’hui la lutte contre les maladies infectieuses nécessite le développement de tests rapides afin de limiter l’apparition d’antibiorésistances. Les méthodes actuelles de diagnostic demandent plusieurs jours pour produire des résultats fiables. C’est pourquoi MagSensor souhaite développer un kit d’outils de diagnostic permettant d’obtenir une détection spécifique de différentes bactéries pathogènes en moins d’une heure. La technologie basée sur une nouvelle génération de biocapteur permettra d’adapter plus rapidement le traitement des patients.

Pierre JACQUET, au laboratoire Recherche translationnelle et innovation en médecine et complexité (CNRS/Université Grenoble Alpes), pour le projet DIVE
DIVE (Data Integration in Virtual Environment) est un logiciel offrant aux scientifiques, chercheurs et ingénieurs, notamment dans le domaine de la santé, la possibilité de travailler pleinement au sein d’un environnement virtuel. Ils pourront manipuler et partager des visualisations complexes (imagerie médicale, analyses statistiques, graphes), importées à partir de leurs logiciels traditionnels et sans connaissances en programmation. Né au laboratoire TIMC de Grenoble, ce projet est accompagné par la SATT Linksium avec comme objectif de créer une start-up pour porter notre solution auprès du plus grand nombre.

Brian LEGROS, à l’Institut de combustion, aérothermique, réactivité et environnement (CNRS), pour le projet ALADDIN
Le projet ALADDIN consiste à développer et à industrialiser un concept de tuyère propulsive pour les moteurs de fusées. Cette technologie permettrait de réduire considérablement le coût de lancement de satellites pour les entreprises et institutions publiques. Le projet s’appuie sur une technologie brevetée à l’échelle internationale par le CNRS et vise à renforcer la compétitivité de l’Europe et de ses entreprises dans le secteur de l’aérospatial.

Nicolas MAGUIN, au Laboratoire des sciences de l'ingénieur, de l'informatique et de l'imagerie (CNRS/Université de Strasbourg), pour le projet La Turbine Française
L’optimisation du coût de l’énergie est une priorité croissante notamment dans le domaine de l’eau potable et dans l’industrie. La Turbine Française (LTF) a pour objectif de développer un nouveau système de récupération d’énergie hydraulique, basé sur la technologie à axe transverse mue par les forces de portance. Cette turbine multi-échelle et low cost permettra à la fois de récupérer l'énergie hydraulique fatale de processus industriels et de pallier les problèmes du coût d'alimentation en électricité des points de mesure dans les réseaux d'eau potable.

Daniel Enrique MATA FLORES, au laboratoire GéoAzur (CNRS/IRD/Observatoire de la Côte d'Azur/Université Côte d'Azur), pour le projet SEQUOIA ANALYTICS
SequoIA Analytics offre des solutions innovantes aux problèmes de la gestion intelligente de la circulation routière, opérant à distance et immédiatement déployables sur des installations préexistantes. SequoIA Analytics s'appuie sur la détection acoustique distribuée (DAS), l'intelligence artificielle et des réseaux de neurones profonds.

Josep Maria SANCHEZ CHIVA, au laboratoire Génie électrique et électronique de Paris (CNRS/Sorbonne Université/CentraleSupelec/Université Paris-Saclay), pour le projet BIOMedical Micro-Sources (BIOMMS)
Augmenter l'autonomie des Dispositifs médicaux implantables actifs (DMIA) représente un enjeu majeur pour le suivi des patients. La limitation principale des DMIA demeure liée à la durée de vie de la batterie, dont la taille peut représenter jusqu’à 90% du volume de l'implant. Cela restreint les applications des DMIA, notamment lorsqu'ils ont besoin d'être implantés en profondeur dans le corps humain. Le projet BIOMMS vise à la création de micro-sources d'énergie pour télé-alimenter une nouvelle génération de DMIA sans batterie.

Guillaume Fabien SIMON, au Laboratoire de chimie (CNRS/ENS Lyon), pour le projet DECOTEX
Moins de 1 % des fibres textiles de l'habillement sont recyclées pour la fabrication de nouveaux vêtements. Leurs colorants sont rarement récupérés, alors qu'ils pourraient être valorisés. DECOTEX peut se placer en chaînon manquant dans les filières de recyclage, car notre procédé permet l’extraction sélective et sans dégradation des colorants présents dans les fibres textiles, en amont de leur réutilisation. DECOTEX a la volonté de suivre le principe de l’économie circulaire en employant des solvants alternatifs verts et régénérables, et en créant de nouvelles matières premières recyclées.

Sarah SOUHEIL GEBAI, au Laboratoire de mécanique des contacts et des structures (CNRS/Insa Lyon), pour le projet Anti-vibratory bracelet
Le projet “Anti-vibratory bracelet” propose une solution mécanique pour réduire les tremblements des membres supérieurs, destinée aux patients souffrant de troubles neurodégénératifs, en particulier le tremblement essentiel. Cette maladie est incurable et les médicaments utilisés peuvent provoquer des effets secondaires. Le dispositif est utilisé pour contrôler les oscillations involontaires et aider les patients à maintenir leurs membres supérieurs stables pendant qu'ils effectuent leurs tâches quotidiennes. Il n'a aucune incidence sur la santé du patient. Le prototype préliminaire fabriqué est conçu comme un contrôleur portable passif basé sur un nouveau concept, censé offrir des performances avancées.

Robin THOMAS, au Laboratoire de génie électrique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes), pour le projet SUMOT
Le secteur du transport automobile est actuellement en pleine transition vers des moyens plus durables, avec le développement massif des véhicules électriques. Pour autant, leur autonomie et leur coût restent des freins majeurs pour les consommateurs. Du côté des constructeurs, l’augmentation de la densité de puissance des moteurs est un verrou technologique clé, car cela permet de réduire la masse embarquée, la quantité de matériaux utilisée (notamment d’aimants) et donc le coût associé. Le projet de start-up SUMOT adresse ce défi.

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Sur les 79 lauréats et lauréates de cette 25e édition du concours i-Lab, 32 sont issus de laboratoires du CNRS et de ses partenaires, dont 4 des 10 Grands prix.

Né en 1999, i-Lab détecte et fait émerger des projets de création d’entreprises s’appuyant sur des technologies innovantes et veut favoriser le transfert des résultats de la recherche, en particulier publique, vers le monde socio-économique. Il se traduit par des montants pouvant atteindre 600 000 €. Les 10 grands prix bénéficient aussi de la possibilité d’obtenir un accompagnement pour faciliter leur développement.

Les Grands prix i-Lab 2023

Sébastien BUFFECHOUX, pour le projet Code quantum – Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (CNRS/Université de Strasbourg)
« Nous fournissons un environnement de développement numérique et des solutions quantiques pour l'informatique quantique évolutive, en aidant nos clients à innover du matériel au logiciel pour faire des applications pratiques une réalité aujourd'hui. » https://qperfect.io/

Melpomeni DIMOPOULOU, pour le projet Pearcode – Laboratoire d'informatique, signaux et systèmes de Sophia Antipolis (CNRS/Université Côte d’Azur)
Le stockage des données sur ADN est un domaine de recherche émergent qui est très prometteur mais aussi très compliqué à mettre en œuvre en raison de plusieurs contraintes biologiques. Pearcode propose une solution innovante pour tirer parti de ces verrous et rapprocher cette nouvelle méthode de stockage de la réalité. https://www.pearcode.io/ 

Edison GERENA , pour le projet OPTOBOTS iLab – Institut des systèmes intelligents et de robotique (CNRS/Sorbonne Université)
Le projet Optobots propose un nouvel outil pour la manipulation unicellulaire, notamment des gamètes pour la Fécondation in vitro (FIV). Le projet propose l'utilisation de technologies robotiques innovantes et brevetées pour l’automatisation et l’assistance des cycles complets de FIV. Ceci dans l’objectif de réduire l'erreur humaine et la variabilité des résultats, tout en optimisant le temps de manipulation nécessaire par les embryologistes pour effectuer un cycle. La technologie OPTOBOTS est le fruit de récentes avancées dans les domaines de la micro-robotique, l’optique et la biologie. Cette technologie utilise des micro-robots mobiles actionnés par un laser.

L’entreprise Methys DX, pour le projet OncoMe – laboratoire GULLIVER (CNRS/ESPCI Paris)
Methys DX est spécialisée dans le développement et la commercialisation des biomarqueurs non-invasifs de pathologies, dont les cancers, ainsi que des technologies associées. https://www.methysdx.com/

Les autres lauréats i-Lab 2023

L'entreprise ABCELY, pour le projet ABCELY2023 – laboratoire Contrôle de la réponse immune B et lymphoproliférations (CNRS/Inserm/Université de Limoges)
Le cancer représente un quart de tous les décès et est susceptible de rester l’une des principales causes de décès du 21ème siècle. Parmi les cas de cancers nouvellement détectés chaque année au niveau mondial, environ 5 millions de patients présentent des tumeurs des muqueuses tels que les cancers de la bouche et de l’œsophage, de l’estomac, du pancréas et du tube digestif (principalement du colon). ABCELY est une start-up de biotechnologie de la santé spécialisée dans le développement d’une toute nouvelle classe de molécules thérapeutiques, les Immunoglobulines de classe A. Ces molécules présentent un tropisme de distribution et d’action dans toutes les muqueuses de l’organisme.

L’entreprise aérOnde, pour le projet aérOnde – Laboratoire de génie électrique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes)
Aujourd’hui, l’aviation doit se réinventer pour réduire ses impacts énergétiques et environnementaux. L’aérOnde est un aéronef à motorisation 100% électrique, à décollage et atterrissage vertical (eVTOL), permettant de voler avec 2 passagers pendant plusieurs heures, en consommant très peu d’énergie. L’aérOnde est aussi très silencieuse. Elle devrait s’envoler à l’été 2023.

L’entreprise AI-Stroke, pour le projet Neurologue numérique
Ai Stroke est une intelligence artificielle qui vise à détecter les AVC (accidents vasculaires cérébraux) le plus tôt possible afin d'améliorer le pronostic des patients. Elle utilise les dernières technologies d'IA et de vision par ordinateur pour apporter une expertise de haut niveau partout et tout de suite, avec une précision au moins égale à celle d'un neurologue expert, là où les non-spécialistes font jusqu'à 50 % d'erreurs de diagnostic. https://www.ai-stroke.com/ 

L’entreprise AMPHITRITE, pour le projet HIRES CURRENT FORCAS – Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/ENS-PSL/École Polytechnique/Sorbonne Université)
Amphitrite produit des données océaniques innovantes, fiables et précises qui sont nécessaires pour prendre les bonnes décisions en mer. Les données, issus des modèles océaniques opérationnels, qui sont utilisées pour de nombreuses opérations maritimes, présentent de nombreuses incertitudes qui compliquent la prise des décisions en mer. La valeur ajoutée d'Amphitrite est de fusionner de multiples données satellitaires et in-situ en utilisant l'intelligence artificielle afin de fournir une information fiable et adaptée aux besoins des acteurs maritimes. Les applications sont multiples : dans les domaines de l’acoustique sous-marine, de l'environnement, pour valider les modèles numériques opérationnels ou pour un routage maritime fiable des navires de commerce, et également pour les besoins de la Marine. Amphitrite peut ainsi fusionner plusieurs données satellitaires pour détecter la position des courants de surface qui risquent de freiner ou d'accélérer les bateaux : l'objectif est de réduire leur consommation en fioul lourd, très polluant, dont le prix a explosé. https://www.amphitrite.fr/ 

Paul BALONDRADE, pour le projet Discovery – Institut Langevin (CNRS/ESPCI Paris)
La société REVEAL a pour objectif de développer et commercialiser un microscope qui permet de fournir une imagerie non-invasive tridimensionnelle (3D) des tissus biologiques pour des applications de recherche en biologie cellulaire – il permet de caractériser les structures biologiques vivantes les plus complexes et de suivre leur évolution au cours du temps – et médicale, en dermatologie et en ophtalmologie particulièrement.

L’entreprise BON VIVANT, pour le projet VOIE LACTÉE – Centre International de Recherche en Infectiologie (CNRS/Université Claude Bernard/Inserm/ENS Lyon)
Bon Vivant est une start-up qui repense les modes de production des produits laitiers tout en conservant leur qualité et leur goût, via la fermentation et ce sans animaux. https://bonvivant-food.com/ 

Stanislas CHESNAIS, pour le projet XPDeep – Laboratoire d'informatique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes)
XPDEEP est le premier moteur de deep learning auto-explicable pour une intelligence artificielle performante, transparente et de confiance, qui génère simultanément le modèle deep et ses explications complètes, précises et intelligibles.

L’entreprise CLHYNN, pour le projet CLHYNN2023 – Institut Franche-Comté électronique mécanique thermique et optique - sciences et technologies (CNRS/COMUE UBFC)
CLHYNN propose une technologie de piles à hydrogène vert, sans catalyseur platine ni réservoir sous pression. Elle permet ainsi de libérer la filière hydrogène de ses contraintes parmi les plus importantes, pour en faire, plus vite et plus durablement, l’énergie de demain. https://clhynn.com/

Grégory DUPEYRE, pour le projet TOR – laboratoire Interfaces, traitements, organisation et dynamique des systèmes (ITODYS, CNRS/Université Paris Cité) et Institut parisien de chimie moléculaire (CNRS/Sorbonne Université)
Le projet TOR (Tunable Organic Reflectors) porté par la société AURESSENS a pour vocation de mettre à disposition du monde industriel des revêtements alternatifs sans métal, écologiquement et éthiquement vertueux, simples à mettre en œuvre et compétitifs, afin de produire à l’aide de pigments organiques innovants l’éclat métallique de l’or et d’autres métaux.
https://auressens.com/ 

Emric EYRAUD, pour le projet Heliocity 2023 – Laboratoire procédés énergie bâtiment (Université Savoie Mont Blanc)
Heliocity propose des solutions de suivi, d'anticipation et d'identification des impacts et des défaillances des centrales solaires en milieu urbain. Heliocity interprète les « données » des centrales et les restitue sous forme d’indices de performance, de diagnostics et de recommandations d’actions. Cela permet d’en savoir plus sur l’état de santé des installations et les solutions envisageables pour corriger les pertes dûment identifiées et quantifiées par cause. On peut alors prendre des décisions éclairées pour maximiser son productible, diminuer les coûts d’exploitation et prioriser les ressources humaines et techniques pour l’entretien. https://www.heliocity.io/ 

Frédéric FASANO, pour le projet MMAVax – laboratoire recherche Translationnelle et innovation en médecine et complexité (CNRS/Université Grenoble Alpes)
Pseudomonas Aeruginosa (PA) est une bactérie opportuniste à l’origine de contaminations difficiles à
traiter en raison de ses multiples facteurs de virulence et de sa forte capacité à développer des multirésistances aux antibiotiques. MMAvax développe un vaccin prophylactique contre le Pseudomonas Aeruginosa basé sur une technologie innovante d’atténuation produisant des bactéries « mortes mais métaboliquement actives » (MMA).

Thomas HENNEBEL, pour le projet PHARMBOX PILOTE – Laboratoire de chimie des polymères organiques (CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux)
Dionymer développe une technologie permettant de convertir les déchets organiques en matériaux polymères biodégradables pour remplacer la pétrochimie. https://www.dionymer.com/ 

Aurélie JUHEM, pour le projet GLYCO FLU – Centre de recherches sur les macromolécules végétales (CNRS)
AIS BIOTECH repose sur une nouvelle approche qui consiste à délivrer des molécules innovantes qui serviront de leurres pour le virus Influenza. Leur technologie permet de produire (à l’échelle industrielle) des sucres appelés glycanes qui sont spécifiquement reconnus par l’ensemble des souches du virus Influenza. En se fixant sur les virus, les molécules pourront ainsi les empêcher d’atteindre les cellules respiratoires et limiter ainsi l’infection. Trois types d’applications sont envisageables : en préventif avec un traitement prophylactique ; en approche purement thérapeutique visant les personnes déjà infectées par un virus de la grippe ou en combinatoire avec des traitements antiviraux afin d’avoir un effet synergique du traitement. http://ais-biotech.com/ 

L’entreprise KALSIOM, pour le projet K2 – Station biologique de Roscoff (CNRS/Sorbonne Université)
KALSIOM a pour objectif de développer des thérapies innovantes « first-in-class » pour le traitement des maladies inflammatoires auto-immunes pour lesquelles il existe un besoin médical non satisfait. La société développe des anticorps monoclonaux thérapeutiques modulant la signalisation calcique dans les lymphocytes B. https://www.kalsiom.fr/ 

L’entreprise KAPAH, pour le projet KAPAH – Laboratoire interdisciplinaire de physique (CNRS/Université Grenoble Alpes)
L’affinement spectral d’un laser par rétroaction optique est une technologie développée au LIPhy depuis près de 20 ans. Elle permet, par photo-mixage de deux lasers à bas bruit de phase de générer des ondes THz très pures d’une qualité exceptionnelle de 0,1 à 2 THz. Les ondes THz pourront être utilisées dans plusieurs applications notamment pour : la défense pour détecter des objets non-métalliques cachés et pour des systèmes de radar de surveillance ; les télécommunications pour atteindre les niveaux de performance requis pour la 6G et au-delà ; l’imagerie médicale, le THz permet des applications d’imagerie médicale aussi précises et moins nocives que les rayons X ou les UV.

L’entreprise Kekkan Biologics, pour le projet Kekkan Biologics 23 – Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement  (CNRS/Inserm/Université Côte d’Azur)
Kekkan Biologics est une start-up biotech qui a établi une plateforme scientifique unique en France pour développer des produits biologiques first-in-class contre les maladies létales ou extrêmement invalidantes tels que les cancers, fibroses ou rétinopathies néo-vasculaires. 

L’entreprise Lepty, pour le projet Lepty – Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux (CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux)
Lepty conçoit une pile aluminium-air qui utilise le métal comme solution de stockage et de production d'électricité propre. La pile Lepty permet de relâcher l'énergie abondante contenue dans l'aluminium et le re-transforme sous forme d'oxyde. Il en résulte une économie circulaire durable à forte valeur ajoutée, où l'énergie est stockée là où elle est produite pour être restituée partout où on en a besoin. https://lepty.fr/

L’entreprise Malizen, pour le projet CYCO2 – Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (CNRS/Université Rennes 1)
Malizen est un éditeur de cybersécurité proposant une plateforme d'investigation unique pour les experts SOC et CERT. Sa plateforme permet aux analystes d'enquêter de manière intuitive, contextuelle et rapide en rassemblant toutes les données de sécurité (SIEM, SOAR, sources CTI...) et en les restituant dans un environnement visuel. En tant que plateforme automatisée, Malizen guide les analystes dans toutes les phases d'investigation et leur fait gagner un temps précieux. En combinant les technologies de Data Visualisation et de Machine Learning, Malizen accélère l'investigation par 4 et augmente les capacités opérationnelles des équipes cyber de toutes tailles. https://www.malizen.com 

L’entreprise MOREHISTO, pour le projet MoreHistoPrognosis – Institut Fourier (CNRS/Université Grenoble Alpes)
L’immense complexité des mécanismes de cancérogénèse implique d’aller plus loin pour ajouter à l’analyse histologique d’autres sources d’information comme les imageries médicales, mais aussi des données contextuelles patients (âge, sexe, géographie, mode de vie, etc.) et ainsi s’orienter vers une médecine de précision. MoreHisto développe de nouvelles architectures IA sobres qui permettent de bâtir des modèles plus efficaces plus simplement, avec un impact environnemental moindre. Le projet Prognosis s’intéresse à un cancer dont les sources d’observation sont multimodales : le cancer du Système Nerveux Central (SNC, 2ème cause de cancer chez l’enfant, avec un taux de survie à 5 ans inférieur à 20 %). 

Damien MOUCHEL dit LEGUERRIER, pour le projet FuelSea – Département de chimie moléculaire (CNRS/Université Grenoble Alpes)
Le projet FuelSea cherche à révolutionner la nature des revêtements d’électrodes pour la production d’énergie (H2) ou d’agents désinfectants chlorés. Au vu des matières premières critiques actuellement utilisées, il est essentiel de diminuer leur quantité et d’utiliser des métaux plus abondants. La technologie FuelSea a permis la mise en place d'un processus de fabrication de matériaux composites pour le revêtement d’électrodes. Ce revêtement bio-inspiré contient des particules métalliques de taille sub-nanométrique avec des surfaces actives et des activités massiques supérieures aux technologies existantes. De plus, cette technologie permet de diversifier la nature des catalyseurs en utilisant des métaux de transitions abondants. https://www.linksium.fr/projets/fuelsea

Virginie SIMON, pour le projet TRIOPbyBEAMS – Laboratoire de physique des 2 infinis - Irène Joliot-Curie (CNRS/Université Paris-Saclay)
L'objectif de Beams (Beta Emitting Accurate Monitored Surgery Corporation) est de développer, concevoir et commercialiser des dispositifs médicaux d'aide à la chirurgie en oncologie afin de prévenir le risque de récidive locale du cancer, tout en préservant la qualité de vie des patients. Beams est système de détection radio-isotopique capable de renforcer la qualité du geste opératoire au cours d’une opération d’exérèse en permettant au chirurgien de définir plus précisément et en temps réel les marges de la résection tumorale. L’enjeu clinique est d’augmenter la durée et la qualité de survie des patients et de diminuer la durée des interventions chirurgicales. http://beams.bio/ 

L’entreprise SONSAS, pour le projet MAGNETO – Institut de chimie moléculaire de l'Université de Bourgogne (CNRS/COMUE UBFC)
SONSAS est une entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de nanoparticules. Magnéto est une solution « clé en main » d’un réacteur catalytique permettant la récupération et la réutilisation des nanocatalyseurs métalliques, pour diminuer les coûts de production de fabrication des API (réutilisation des nanocatalyseurs) et accéder à une chimie verte (moins de solvant utilisé). https://www.sonsas.com/ 

L’entreprise The ELEMENT, pour le projet HydroPark – Institut des géosciences de l'environnement (CNRS/IRD/Inrae/Université Grenoble Alpes), Institut Montpelliérain Alexander Grothendieck (CNRS/Université de Montpellier), recherche Translationnelle et Innovation en Médecine et Complexité (CNRS/Université Grenoble Alpes)
La start-up The ELEMENT propose un dispositif implantable peu invasif pour assurer une hydrogéno-thérapie chronique de la maladie de Parkinson. L’hydrogène, un antioxydant fort et sélectif, permet de ralentir la dégénérescence neuronale. https://www.linksium.fr/projets/the-element 

L’entreprise TWINSIGHT, pour le projet SurgiTwin – laboratoire Recherche translationnelle et innovation en médecine et complexité (CNRS, Université Grenoble Alpes)
TwInsight développe SurgiTwin, un logiciel médical (SaMD) sous forme d’une plateforme SaaS de fabrication de jumeaux numériques dynamiques de l’articulation du genou du patient et de la simulation des options chirurgicales. Cela est rendu possible par l’utilisation combinée de l’intelligence artificielle et de la modélisation biomécanique.

L’entreprise UGIEL, pour le projet UGIEL – Institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux (CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux)
Ugiel est une start-up spécialisée dans la création de colorants. Elle sculpte la matière atome par atome afin de former des pépites de métaux nobles de formes contrôlées. https://www.ugiel.fr/ 

Thierry VIROLLE, pour le projet VIRTU THERAPEUTIX – Institut de Biologie Valrose (CNRS/Inserm/Université Côte d’Azur)
Le GlioBlastome (GB) est une tumeur cérébrale primitive de haut grade, hétérogène et infiltrante, qui représente le cancer cérébral le plus fréquent chez l’adulte. Malgré le traitement de référence, ce cancer demeure à l’heure actuelle encore résistant aux drogues conventionnelles, et systématiquement récidivant, avec une médiane de survie post-diagnostic de 18 mois. Le laboratoire du Dr Virolle a identifié un candidat médicament (DV188), capable de cibler très efficacement les cellules souches de gliome, en réprimant leurs proliférations, en provoquant leur différenciation en cellules tumorales indolentes, et en les rendant plus sensibles à la chimiothérapie de référence.

L’entreprise VISION, pour le projet ClearDrop 2023 – Institut d'électronique, de microélectronique et de nanotechnologie (CNRS/Université de Lille/Université Polytechnique Hauts-De-France)
Cleardrop Technologies propose une technologie permettant d’améliorer le glissement de gouttes déposées sur une surface en la mettant en vibration. www.cleardrop.tech/ 

Kader ZAIDAT, pour le projet KRYSTALIX – laboratoire Sciences et Ingénierie, Matériaux, Procédés (CNRS/Université Grenoble Alpes)
La technologie développée dans le cadre du projet KRYSTALIX vise à faire évoluer le tirage des monocristaux vers un procédé industriel sans l'utilisation de creusets polluants (Iridium, Platine...) et dont le prix ne cesse d'augmenter. Ce nouveau procédé repose sur l'utilisation d'un creuset froid magnétique dans un dispositif de tirage. La paroi du creuset reste à une température ambiante et engendre la formation d’un auto creuset qui joue le rôle de barrière à la diffusion d’impureté dans le bain liquide. Le procédé a été validé sur la production de cristaux de silicium ultra-pur de deux pouces de diamètre. https://www.linksium.fr/projets/krystalix

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Pour les vagues 9 et 10 du concours i-Nov, ont été récompensés 20 start-up ou projets valorisant des résultats de recherche issus des laboratoires dont le CNRS est une tutelle.

Financé par l’État via France 2030 et opéré par Bpifrance et l’ADEME, le concours d’innovation i-Nov sélectionne des projets d’innovation au potentiel particulièrement fort pour l’économie française et permet de cofinancer des projets de recherche, développement et innovation, dont les coûts totaux se situent entre 600 000 euros et 5 millions d’euros. Il a été lancé en 2017.

Les lauréats i-Nov 2023 vague 9

Basecamp vascular (bcv) – Institut des systèmes intelligents et de robotique (CNRS/Sorbonne Université)
Basecamp Vascular – BCV développe une gamme innovante de dispositifs médicaux pour les thérapeutiques mini-invasives. Enjeu de santé publique majeur, l'AVC est la première cible du système Gecko. Cette solution active et robotisée est basée sur la technologie des Activateurs à Mémoire de Forme, technologie unique sur le marché. BCV est le premier acteur mondial à développer une solution de cathéters mécatroniques compatible avec des systèmes robotisés et un guidage imagerie temps-réel. Un premier essai clinique en 2022 a validé la sécurité du premier dispositif développé par BCV. Le projet GECKO+, soutenu par le concours d’innovation i-Nov vague 9, va permettre d’améliorer la navigation endovasculaire et endoscopique pour faciliter de très nombreuses interventions miniinvasives. https://www.basecampvascular.com/ 

COHESIVES – Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les matériaux (CNRS/Université Pau Pays de l’Adour)
COHESIVES est une start-up dans la med-tech spécialisée dans le traitement des plaies. Depuis sa création, la société développe le premier véritable adhésif sur les tissus biologiques humides grâce à la technologie anCore. COHESIVES est une plateforme technologique qui a l’ambition de collaborer avec les acteurs majeurs du marché pour en assurer la commercialisation. COHESIVES souhaite développer deux nouveaux produits : une solution de suture cutanée par collage aussi efficace qu’une suture par fil ; une solution d’étanchéification complète des sutures pulmonaires présentant une adhérence et une élasticité suffisante pour résister à la pression et aux mouvements répétés due à la respiration. L’objectif est une simplification de la procédure et une division par deux des risques de complication. Ces produits commercialisés et fabriqués en France permettront un gain clinique et économique (baisse des dépenses de santé). Ce projet stratégique aux fortes retombées économiques pour COHESIVES renforcera la souveraineté de la France dans la fabrication de dispositifs médicaux. https://cohesives-medical.com/fr/ 

DAMAE MEDICAL – Laboratoire Charles Fabry (CNRS/IOGS)
DAMAE Medical réinvente l’imagerie de la peau et redéfinit ainsi le dépistage, la prise en charge et le suivi des cancers de la peau (mélanomes et carcinomes) grâce à sa solution deepLive™ qui permet un examen optique précis, rapide et fiable, sans faire de biopsie. DEEPMOHS redéfinit la prise en charge des lentigos malins représentant 10% de l’ensemble des mélanomes. La solution permet une définition précise des marges d'exérèse préopératoires permettant de réduire le taux de chirurgies incomplètes et de récidives tout en préservant un maximum de tissu sain pour obtenir le meilleur résultat esthétique et fonctionnel. En combinant les performances uniques du dispositif deepLive™ avec un système de dermoscopie colocalisé et des outils de détection par IA des atypies mélanocytaires, DEEPMOHS propose une prise en charge simple, efficace et adapté à l’usage en routine clinique. https://damae-medical.com/ 

HEPHAISTOS PHARMA – Centre de recherche en cancérologie de Lyon(CNRS/Université Claude Bernard/Inserm/Centre anticancereux L. Bérard)
HEPHAISTOS-Pharma est une société de biotechnologie qui développe la prochaine génération de traitements contre le cancer basés sur une stimulation du système immunitaire des patients. ONCOBoost, le produit phare de la plateforme d’HEPHAISTOS-Pharma, permet de traiter les cancers sans option thérapeutique et d’augmenter l’efficacité des immunothérapies actuelles au-delà de 60-80 %. https://hephaistos-pharma.fr/ 

Mablink Biosciences – Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard/Inserm/Centre anticancereux L. Bérard), Institut de chimie et biochimie moléculaires et supramoléculaires (CNRS/Université Claude Bernard)
Mablink Bioscience est une société de biotechnologie spécialisée dans le développement d'une nouvelle classe de médicaments anticancéreux, appelés conjugués anticorps-médicaments (ADC). Elle licencie également sa plateforme de développement d’ADC, PSARlinkTM. L’objectif principal du projet consiste à mener le médicament MBK-103 en phase clinique. Ce médicament est un ADC de 3e génération ciblant le FRα (immuno-thérapies), impliqué dans des cancers aujourd’hui en impasse thérapeutique. https://www.mablink.com/ 

Nimble One (projet ARU) – Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (CNRS)
Nimble One conçoit et commercialise Aru, un robot de service à l’attention des industriels et des universités. Aru est capable de répondre à de nombreux cas d’usages. Les premières ventes sont prévues 2023 avec une accélération en 2024. Aru est commercialisé par les équipes Nimble One et par l’intermédiaire d’un réseau d’intégrateurs grâce à une API de programmation afin de spécialiser Aru sur des cas d’applications spécifiques. https://nimbleone.io/ 

OKOMERA – Laboratoire d'hydrodynamique (CNRS/École polytechnique)
Okomera vise à améliorer le traitement personnalisé du cancer. La technologie d’Okomera permet de tester les cellules d’une biopsie sur place, facilement, en quelques jours seulement, pour prédire la réponse du patient aux différentes options de traitements, et sélectionner la meilleure. www.okomera.com 

Perha pharmaceutics – Station biologique de Roscoff (CNRS/Sorbonne Université)
Perha Pharmaceuticals développe un candidat-médicament, la Leucettinib-21, pour améliorer les capacités d’apprentissage et de mémorisation des personnes atteintes de trisomie 21 et de maladie d’Alzheimer, et donc améliorer leur autonomie et leur qualité de vie. La Leucettinib-21 agit en normalisant l'activité cérébrale excédentaire de la kinase DYRK1A. Son efficacité a été démontrée sur des modèles animaux de trisomie 21 et de maladie d’Alzheimer. Avant d’évaluer son efficacité chez l’homme, l’innocuité de la Leucettinib-21 doit être démontrée. C’est l’objectif du projet LCTB-21, qui permettra de créer 5 emplois très qualifiés et d’en maintenir 4 autres dans le Finistère. https://www.perha-pharma.fr/a-propos 

Phost'in Therapeutics – Institut Charles Gerhardt Montpellier (CNRS/ENSC Montpellier/Université de Montpellier)
Issu de plus de 10 ans de travaux académiques, Phost’in Therapeutics a l’ambition de développer des traitements de rupture pour les patients atteints de cancers agressifs et autres maladies graves. En 2022, nous débutons le premier essai clinique du PhOx430, avec une demande d’autorisation déposée fin 2021. Pour la 1ère fois, les effets d’un inhibiteur sélectif de N-glycosylation vont être évalués en clinique. Le résultat ouvrira de nouvelles voies pour le traitement des tumeurs solides, notamment pour des cancers sans solutions thérapeutiques. http://www.phostin.com/ 

VAONIS – Laboratoire Charles Coulomb (CNRS/Université de Montpellier)
Convaincus que l'émerveillement est un chemin vers la connaissance, Vaonis a à cœur de transformer le secteur de l’astronomie vers une expérience utilisateur simplifiée. Leur mission est inchangée depuis la création de Vaonis : mettre l'observation de l'Univers à la portée du plus grand nombre grâce à la transformation de l'industrie culturelle de l'astronomie pour le grand public et les centres de médiation, associée à une application mobile de médiation scientifique et culturelle. https://vaonis.com/ 

VITADX INTERNATIONAL – Institut des sciences moléculaires d'Orsay (CNRS/Université Paris-Saclay)
VitaDX développe des logiciels pour détecter précocement le cancer. VitaDX a structuré une équipe de 25 personnes, combinant une expérience scientifique (traitement d’image, IA, biologie) ainsi que dans le domaine des logiciels médicaux et de l’entreprenariat. VitaDX a levé 8 M€ pour développer et commercialiser sa première solution VisioCyt® Diag. L’objectif du projet est de développer un nouveau dispositif de détection du cancer de la vessie plus performant que VisioCyt® et en particulier pour le diagnostic des cancers de bas grades. http://fr.vitadx.com/ 

VULOG – Laboratoire d'informatique, signaux et systèmes de Sophia Antipolis (CNRS/Université Côte d’Azur)
VULOG propose une solution SaaS de bout en bout (Back Office, technologie embarquée et Front-End) permettant à toutes entités d’initier un service d’autopartage. Cette solution s’adresse aux opérateurs de flottes et se compose d’une plateforme, d’un ordinateur de bord, d’une gestion administrative et d’applications mobiles pour les utilisateurs. Le projet EDMU a pour objectif de développer une solution holistique de pilotage d’une flotte de véhicules en autopartage, notamment de véhicules électriques, en optimisant le créneau entre deux utilisations ou « Idle Time » en temps réel. Il s’agit d’obtenir une solution opérationnelle qui permette de minimiser la durée d’inactivité et de maximiser les paramètres de gestion associés (maintenance, nettoyage, recharge). Cette solution vise à proposer une interface, à destination des propriétaires et gestionnaires de flotte de véhicules, permettant d’influer sur plusieurs paramètres des véhicules, en se basant sur l’Idle Time, et se basera sur la plateforme existante (AiMA). http://www.vulog.com/

Les lauréats i-Nov 2023 vague 10

Alice & Bob – Laboratoire de physique de l'ENS (CNRS/ENS-PSL/Sorbonne Université/Université Paris Cité), Laboratoire de physique (CNRS/ENS Lyon)
Alice&Bob construit le premier ordinateur quantique universel et sans erreur pour résoudre certains des problèmes les plus difficiles à résoudre aujourd'hui. Notre technologie basée sur les qubits de chat autocorrecteurs apporte une solution au plus grand obstacle auquel sont confrontés les ordinateurs quantiques aujourd'hui : les erreurs de calcul. Le projet CLOUDCAT permet la mise à disposition de l’ordinateur quantique d’Alice&Bob via le cloud, afin de soutenir pour toutes les audiences la prise en main de cette technologie. Cette prise en main nécessite trois phases : l'estimation de ressource nécessaire pour l'algorithme, sa simulation et son exécution sur un QPU d'Alice&Bob. Alice&Bob va concevoir et implémenter les différents outils permettant aux utilisateurs de réaliser ces trois phases sans friction, permettant ainsi de résoudre des problèmes d’optimisation de haute complexité telles que les modèles d’évolution des climats ou les algorithmes de cryptographie. https://alice-bob.com/ 

ANTESCOFO (Metronaut) – laboratoire Sciences et technologies de la musique et du son (CNRS/Sorbonne Université/Ircam/Ministère de la culture)
Le projet DeepMuse (« Deep Musicianship ») est un projet de transformation des industries culturelles au moyen du big data et de l’intelligence artificielle. Il s’inscrit dans la continuité de l’application mobile Metronaut d’Antescofo déjà sur le marché. L’ambition est de devenir le premier acteur mondial de l’apprentissage actif en musique (« le DuoLingo de la musique »), en proposant aux musiciens amateurs des modules intelligents d’assistance à l’apprentissage de la musique. L’application Metronaut sera ainsi la première solution ludique et performante EdTech, augmentant ses taux de rétention et de croissance déjà élevés. https://www.metronautapp.com/ 

BEFC – Département de chimie moléculaire (CNRS/Université Grenoble Alpes)
BeFC développe des technologies permettant d’alimenter grâce à du papier et des enzymes, des dispositifs électroniques de basse puissance, tels que ceux utilisés pour le suivi logistique. Cette solution (une plateforme électronique alimentée par des cellules bioenzymatiques) permet d’éviter l’utilisation de milliards de batteries miniatures actuelles et diminuer les coûts économiques et environnementaux nécessaires à leur fabrication, leur collecte et ceux liés à la complexité de leur recyclage. Les deux axes principaux de développement portent sur la logistique et la santé. https://www.befc.global/ 

IQSPOT – Institut de mécanique et d'ingénierie (CNRS/ENSAM/Bordeaux INP/Université de Bordeaux)
En s’appuyant sur la technologie IOT, iQspot développe et commercialise une solution logicielle de relève automatique et d’analyse en temps réel des consommations fluides (énergie et eau) et d’indicateurs de conforts (température, CO2, humidité) des bâtiments tertiaires. L’objectif du projet PEPIT est d’intégrer à la solution iQspot une nouvelle fonctionnalité dédiée au pilotage énergétique à distance des équipements CVC (Chauffage Ventilation Climatisation) des bâtiments tertiaires tenant compte de leur occupation réelle afin d’améliorer encore la performance énergétique des bâtiments et répondre ainsi aux enjeux de réduction de l’empreinte environnementale du secteur immobilier ; de répondre aux enjeux de conformité réglementaire liées aux nouvelles réglementations environnementales (décret tertiaire, décret BACS, Taxonomie européenne) ; de permettre un déploiement à grande échelle sur des parcs de bâtiments hétérogènes multilocataires. https://iqspot.fr/fr/accueil/ 

REBRAIN – Institut de mathématiques de Bordeaux (CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux), Institut des maladies neurodégénératives (CNRS/Université de Bordeaux)
RebrAIn est une startup (lauréate du concours i-Lab en 2021) qui développe des outils d’IA permettant d’identifier les zones cérébrales pour traiter chirurgicalement les patients présentant un tremblement essentiel sévère ou une maladie de Parkinson évoluée. L’objectif de ce projet est d’augmenter le caractère personnalisé de la prise en charge des patients présentant une maladie de Parkinson ou un tremblement essentiel en modulant la prédiction de la localisation des zones cérébrales à traiter chirurgicalement en fonction des symptômes du patient, en guidant les premiers réglages des stimulateurs et en créant un registre permettant d’améliorer ces apprentissages en continu. https://rebrain.eu/ 

SENSOME – Laboratoire d'hydrodynamique (CNRS/École polytechnique)
Sensome, fondée en 2014, développe des capteurs d'impédance couplés à des algorithmes d’apprentissage machine pour identifier la nature biologique des tissus en temps réel. Le premier dispositif médical est un guide neurovasculaire connecté qui aidera les médecins lors du traitement d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique. Le projet SPELL vise à développer un nouvel outil diagnostic mini invasif pour la détection précoce de cancers du poumon, intégrant une nouvelle génération de micro-capteurs d’impédance. L’utilisation de la sonde de Sensome vise à réduire le nombre de biopsies que chaque patient doit subir avant d'avoir un diagnostic fiable, et donc réduire le délai d’obtention du diagnostic, avec la possibilité d’identifier le traitement adéquat au plus tôt pour maximiser les chances de survie du patient. https://www.sensome.com/ 

TheraPanacea – Centre de vision numérique
TheraPanacea est une entreprise française HealthTech, spinoff de CentraleSupelec, qui utilise l’intelligence artificielle pour transformer la pratique de la médecine en développant des logiciels permettant d’optimiser les diagnostics, de pronostiquer les réactions aux traitements, et d’améliorer les thérapies contre le cancer (notamment via radiothérapie) ou certaines maladies neurologiques. L’ensemble des acteurs de l’industrie de la santé et plus particulièrement de l’oncologie se dirigent vers la « médecine de précision » : une médecine dans laquelle les parcours de soins sont différenciés pour chaque patient. L’approche holistique permise par l’intelligence artificielle ouvre la voie à une médecine réellement personnalisée. L’objectif du projet ProphesIA est de concevoir et de développer une plateforme pour l’analyse transverse de données médicales multimodales et la production de dispositif médicaux certifiés de suivi des patients. https://www.therapanacea.eu 

Wainvam-e – Laboratoire des sciences des procédés et des matériaux (CNRS), Laboratoire lumière-matière aux interfaces (CNRS/ENS Paris-Saclay/Université Paris-Saclay)
WAINVAM-E est aujourd’hui la plus grande start-up au monde développant et commercialisant des solutions basées sur l’exploitation des propriétés quantiques de diamants à centres NV, pour différentes applications commerciales (industrie, recherche, cosmétique, agroalimentaire…). Son objectif à long terme est de développer de nouvelles solutions biomédicales. WAINVAM-E développe une nouvelle technologie de Lateral Flow Assays (LFA) qui combine les avantages des LFA classiques à la précision et la sensibilité des nanodiamants fluorescents. L’objectif du projet est de développer une première solution clé-en-main à partir de cette technologie, qui sera dédiée au diagnostic rapide de la Dengue, maladie en pleine recrudescence qui génère plus de 400 millions d'infections par an. Le projet permettra de développer et valider le premier dispositif LFA à base de nanodiamants à centre NV, ainsi que de préparer son industrialisation et sa mise sur le marché. https://www.wainvam-e.fr/

Cérémonie de remises de prix 2023 - Concours Innovation

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