Convention partenariale entre le CNRS et Université de Paris

CNRS

Le 24 août 2021, Antoine Petit, président-directeur général du CNRS et Christine Clerici, présidente d’Université de Paris, ont signé une convention de partenariat pour la période 2020-2024, symbole de la volonté des deux établissements de mener une stratégie commune pour soutenir l’excellence de la recherche effectuée dans les 79 unités de recherche et réseaux scientifiques dont ils assurent ensemble le pilotage.

La convention établie entre le CNRS et Université de Paris pour une période de cinq ans a pour objectif de préciser les éléments de politique scientifique partagée, déclinée au travers du pilotage des structures de recherche et d’appui à la recherche communes, et sa mise en œuvre opérationnelle en entérinant des accords fondamentaux sur leur gestion et leur fonctionnement. Elle est le fruit d’une concertation étroite des deux partenaires sur les pratiques administratives à harmoniser, pour simplifier le travail quotidien des scientifiques, et ainsi renforcer les conditions de l’excellence. Cette ambition est également partagée par les autres partenaires de l’enseignement supérieur et de la recherche présents sur le site.

Université Paris porte le projet d’IdEx « Université Paris 2019 », labellisé en 2018 pour une période probatoire de quatre ans. L’IdEx regroupe un consortium de 8 partenaires dont le CNRS. Ce projet vise à créer une université de recherche intensive à travers la fusion des universités Paris Descartes et Paris Diderot et l’intégration de l’IPGP comme établissement composante. Université de Paris est opérationnelle depuis le 1er janvier 2020 et est classée dans les différents classements internationaux.

Le partenariat scientifique entre Université de Paris et le CNRS s’appuie sur de nombreuses structures partagées ainsi que sur la gamme complète d’instruments du PIA1  coordonnés par Université de Paris (IdEx, 8 LabEx, 2 EUR et un SFRI) et dans lesquels le CNRS est un partenaire fondamental. Il s’articule autour d’un vaste spectre de disciplines et thématiques dans lesquelles les 10 instituts du CNRS sont représentés :

 

  • Sciences de la vie et de la santé : Plusieurs axes fédérateurs se dégagent dont l’immunologie et l’hématologie. Le domaine de la génétique et de l’épigénétique est l’un des points forts historiques du site et est développé dans différentes unités de très grande valeur à visibilité internationale. Des forces importantes sont présentes en neurosciences cellulaires et moléculaires et en neurosciences cognitives avec pour caractéristique des interactions fortes entre la physique, les neurosciences computationnelles et les mathématiques appliquées, les sciences chimiques et les sciences humaines et sociales. Les thématiques « biologie structurale » et « biochimie » conservent leur importance stratégique au regard des instruments physico-chimiques lourds (telle la RMN) à disposition de la collectivité. Si la compréhension des phénomènes biologiques est la première cible, le développement de stratégies thérapeutiques fait partie intégrante des projets, en parfaite adéquation avec les recherches sur les thématiques « médicaments-toxicologie-chimie » menées sur ce site.

 

  • Sciences de la matière, sciences formelles, ingénierie, sciences de la Terre et de l’Univers : Ce domaine est structuré en partie par les LabEx SEAM (Science et ingénierie pour les matériaux avancés) et UnivEarthS (Sciences de la Terre et astroparticules). À l’avenir, Université de Paris et le CNRS travailleront plus particulièrement à développer ensemble le continuum des molécules jusqu'aux matériaux innovants, ainsi que les sciences et technologies pour le vivant et la santé. Une attention particulière sera portée à la structuration des plateformes technologiques. Particulièrement visibles à l’échelle nationale, les activités de mathématiques du site jouissent d’une excellente réputation internationale. Elles couvrent l’ensemble de la recherche fondamentale en mathématiques et les mathématiques appliquées, et s’intéressent également aux interactions et applications des mathématiques, en particulier dans le secteur biomédical, à la modélisation aléatoire ou déterministe des phénomènes physiques et chimiques et aux mathématiques financières. En physique, le site est particulièrement bien positionné dans l’étude des matériaux quantiques de frontière et dans le développement de dispositifs quantiques innovants avec une très bonne reconnaissance internationale dans le domaine des nanomatériaux et de leur auto-organisation. Dans le champ des sciences de l’ingénierie, le site est en pointe sur les propriétés de la matière aux échelles méso et macroscopiques, la physique non linéaire (hydrodynamique, physique des milieux granulaires…), la physique de la matière molle et la physique à l’interface avec la biologie et la médecine, secteur en fort développement. Le site abrite également une expertise pluridisciplinaire unique en France en bio-ingénierie ostéo-articulaire. En sciences de l’information, le site est très visible dans des domaines comme l’informatique fondamentale, la théorie des automates ou les fondements logiques de l'informatique. La combinatoire ou l'optimisation sont également des thématiques très actives. Les interfaces (apprentissage, conception et analyse des systèmes distribués, représentation des connaissances et langage naturel) permettent une collaboration étroite avec les sciences humaines.

  • Humanités et sciences sociales : Dans le domaine des humanités et des sciences sociales, les forces d’Université de Paris et du CNRS se concentrent sur quatre thématiques stratégiques : 1/ la linguistique, en particulier par le biais de la linguistique formelle, de l’histoire théorique de la linguistique et de la linguistique aréale, en lien avec le LabEx « Fondements Empiriques de la Linguistique » (EFL) ; 2/ les études aréales et les études mondiales, capables de saisir la diversité des cultures et des sociétés, par exemple autour de la thématique des migrations ou des dynamiques transnationales ; 3/ les sciences du territoire, en lien notamment avec la géographie et l’aménagement ainsi que l’étude des mobilités et des dynamiques territoriales, et l’étude des évolutions du territoire européen ; 4/ les recherches menées autour des questions d’éducation et d’apprentissages, saisies dans leurs différentes dimensions (familiale, scolaire, cognitive), tant en psychologie, sociologie qu'en sciences de l’éducation.

 

  • 1Programme d’investissements d’avenir

Chiffres clés

79 structures de recherche et d’appui à la recherche : 26 structures spécifiquement sous co-tutelle principale CNRS et Université de Paris, 52 structures pilotées en partenariat avec d’autres organismes et établissements et 1 structure propre du CNRS conventionnée avec Université de Paris.

Les établissements signataires contribuent financièrement* au fonctionnement des laboratoires à hauteur de 202,5 M€ d’euros, la masse salariale représentant, en équivalent temps plein, environ 2548 personnels : 1784 chercheurs et enseignants-chercheurs et 764 personnels techniciens, ingénieurs et administratifs.

* Ressources affectées sur subvention d’État, hors structure propre CNRS. Données au 01/12/2020, ne tenant pas compte de deux structures pour lesquelles les données étaient incomplètes à cette date.