© Didier Thévenin

PEPR Dynamiques de la biodiversité terrestre (Dynabiod)

Urgence climatique, transformation croissante de l’environnement par l’humain, et déclin de la biodiversité imposent d’innover pour comprendre et anticiper. Il s’agit également d’inverser cette dynamique sur le vivant et ses conséquences pour nos sociétés. Or les données sur de longues périodes de temps manquent, surtout pour les plantes et les invertébrés, clés des écosystèmes. En mobilisant collections naturalistes et sciences citoyennes, nouvelles technologies d’observation et IA, le PEPR Dynabiod accompagne l’orientation des politiques publiques.

  • PEPR
  • Pilotes du programme : CNRS, MNHN
  • Directeurs de programme :
    • Wilfried Thuiller - CNRS (Laboratoire d'Écologie Alpine (LECA))
    • Emmanuelle Porcher - MNHN
    • Rodolphe Rougerie - MNHN
  • Budget alloué : 45 M€ alloués sur une durée de 8 ans

Face à la crise climatique et à l’effondrement silencieux du vivant, la France lance Dynabiod, un programme scientifique sans précédent dédié à la biodiversité terrestre.
Son ambition ? Comprendre, dès aujourd’hui, comment plantes et invertébrés – piliers souvent oubliés de nos écosystèmes – évoluent sous la pression des activités humaines, afin d’agir plus vite et plus juste.

Trois atouts majeurs :

  1. Un “portrait-robot” universel des espèces. Dynabiod construit le tout premier référentiel multimodal : pour chaque espèce ciblée, un même fichier rassemblera codes-barres ADN, photos haute définition, enregistrements sonores, caractéristiques physiques et carte de répartition. Cette base, nourrie par les immenses collections des muséums et par de nouveaux prélèvements, deviendra la carte d’identité numérique du vivant français.
  2. Une surveillance haute technologie, du passé au futur. Caméras automatiques, capteurs acoustiques, drones, télédétection satellite et analyses d’ADN environnemental (eDNA) seront déployés sur quatre “terrains communs” – montagnes, milieux urbains-agricoles, zones préservées et réseau national – pour suivre en temps réel espèces, interactions et pressions (climat, pollutions, usages des sols). Ces déploiements reposeront sur les réseaux scientifiques et de sciences citoyennes. Les données historiques des collections, parfois âgées de deux siècles, seront intégrées pour recréer des séries temporelles longues et détecter les vraies tendances.
  3. Des modèles prédictifs pour décider. Grâce à l’intelligence artificielle et à la puissance de calcul nationale, Dynabiod traduit ces milliards de données en scénarios clairs : quelles espèces déclineront demain ? Quels paysages restaurer en priorité ? Quels choix agricoles ou urbains maximisent les bénéfices pour la nature et la société ? Ces résultats alimenteront directement la Stratégie nationale biodiversité 2030 et les actions locales, en dialogue continu avec collectivités, entreprises et citoyens.

Au-delà de la recherche, Dynabiod fédère les expertises nationales, renforce les sciences participatives et place la France au cœur des réseaux internationaux d’observation de la biodiversité (GEO-BON, iBOL, EuropaBON). L’objectif est clair : stopper puis inverser le déclin de la biodiversité en fournissant aux décideurs les connaissances et les outils nécessaires pour bâtir un avenir durable et vivant.

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