©CNRS/Femmes & Sciences/Vincent Moncorgé

Alexandra MouginPhysicienne en nanomagnétisme

Alexandra Mougin est directrice de recherche au CNRS, spécialisée en magnétisme et spintronique. Elle travaille au Laboratoire de physique des solides (LPS – CNRS/Université Paris-Saclay).

Le travail d’une chercheuse, c’est de chercher. Il s’agit, pour Alexandra Mougin, de mettre en place un processus scientifique pour comprendre finement comment une chose fonctionne. Le graal est ensuite de pouvoir optimiser les processus impliqués ou les rendre exploitables dans notre société.

Une curiosité d’Alexandra Mougin qui remonte à sa petite enfance. Malgré un large spectre de centres d’intérêt, elle s’est très rapidement dirigée vers les sciences fondamentales et appliquées. Très motivée pour entreprendre des études de physique, malgré la sous-représentation des femmes dans cette discipline, elle réalise une thèse à Nancy et un postdoctorat à Kaiserslautern en Allemagne. Après quoi, elle obtient un poste de chargée de recherche à Orsay, au Laboratoire de Physique des Solides.

Ses activités de recherche sont axées sur le magnétisme des systèmes à dimension réduite et portent sur les nanostructures magnétiques, ces aimants microscopiques qui servent de socle aux mémoires telles que celles de nos disques durs. L’alliance de la microélectronique et du magnétisme, également appelée spintronique, est très porteuse. Les géants du numérique s’intéressent tout particulièrement aux mémoires magnétiques, et poussé par les applications potentielles, ce domaine de recherche est extrêmement actif et concurrentiel.

La miniaturisation des pièces, sans diminuer la densité de stockage, la consommation d’énergie et la rapidité de lecture et d’écriture des informations sont des questions au cœur des recherches d’Alexandra Mougin. Et pour cause, personne ne rêve d’un ordinateur portable lourd, lent et qui chauffe comme un radiateur. Son activité est essentiellement expérimentale et elle dispose de compétences larges incluant l’utilisation de grands instruments comme le rayonnement synchrotron. Pour proposer et imaginer de nouvelles expérimentations, elle utilise des enceintes sous ultravide, des microscopes, des lasers et des salles blanches.

Un des attraits du travail de recherche est son caractère collectif. Loin d’Alexandra Mougin, le mythe du chercheur fou isolé dans son laboratoire. C’est en rassemblant les cerveaux que la Science peut avancer !