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Céline DecauxÉlectrochimiste

Céline Decaux est professeure associée Grenoble INP au Laboratoire d’électrochimie et physicochimie des matériaux et des interfaces (LEPMI - CNRS / UGA - Grenoble INP-UGA / USMB). Spécialisée dans le domaine de l’électrochimie, elle poursuit ses recherches sur le vieillissement et l’analyse post-mortem de batteries.

Tout commence par un exposé en classe préparatoire en 2000 sur la future génération de véhicules propres à hydrogène. Sa volonté de consacrer sa carrière professionnelle à la science est née. Céline Decaux intègre alors la seule école d’ingénieurs qui propose un enseignement entièrement dédié à l’électrochimie. En 2004, une rencontre avec Francis Dalard lors d’un stage sur la dépollution de béton radioactif, au LEPMI, la convainc de faire de la recherche. Son objectif : devenir experte du stockage électrochimie d’énergie. Elle commence par un doctorat à l’Université d’Orsay sur la purification de l’hydrogène pour les applications à piles à combustible. Puis, elle acquiert une expertise dans les batteries Li-ion et les supercondensateurs dans différents organismes (dont le CNRS et le CEA), avec le dépôt d’un brevet et la publication d’une dizaine de communications scientifiques de portée internationale.

Céline Decaux a plusieurs activités. Au sein du département “formation professionnelle” de Grenoble INP-UGA, elle est responsable pédagogique du certificat en gestion des ressources énergétiques et enseigne pour les formations courtes en électrochimie, piles et batteries. Au LEPMI, elle participe à divers projets de recherche sur la compréhension des mécanismes de vieillissement des batteries afin d’adapter au mieux les conditions de charge et de décharge des batteries et ainsi en permettre une meilleure gestion et augmenter leur durée de vie. Céline Decaux a également une activité chez Enerstone, start-up émergente d’activités de recherche au sein de Grenoble INP-UGA. Elle a atteint son objectif de carrière et pour cela il a fallu déjouer les pronostics. Fille d’ouvriers et femme, elle représente moins de 1% des effectifs des scientifiques en France.

«Être une femme dans le milieu de la recherche n’a jamais été simple pour moi. Dès le départ, je me suis heurtée à des remarques sexistes qui ont atteint leur paroxysme au moment de mes grossesses. Maman de quatre enfants, j’ai toujours dû me battre pour faire valoir mon travail dans ce milieu très masculin et j’ai réussi ! Il est donc nécessaire de faire connaître les métiers scientifiques aux jeunes filles. En participant à “La Science taille XX elles”, je pense à mes deux filles et à la promotion de la science auprès des jeunes, filles ou garçons».