©CNRS/Femmes & Sciences/Vincent Moncorgé

Myriam MigliorePhysicienne

Myriam Migliore est ingénieure de recherche CNRS en développement de dispositifs instrumentaux au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC - CNRS / UGA - Grenoble INP-UGA). Elle travaille dans les domaines de la physique de l’infiniment petit et de l’infiniment grand.

Très tôt, Myriam côtoie le petit monde de la recherche, et la physique ne la lâchera pas. Comprendre ce qui nous entoure la guidera toujours. Après des études académiques et universitaires menées avec pugnacité, elle travaille pendant un temps dans le domaine de l’aérospatial, la “high-tech” sans poussière. Mais très vite, l’expérimentation lui manque. Travailler au CNRS, au LPSC, lui permet de renouer avec les techniques expérimentales et relier deux domaines où lois et objets défient l’entendement et le sens commun. Elle s’intéresse à la fois à produire des ions mono et multi chargés pour étendre les champs de recherche de la physique du noyau et elle développe des dispositifs opto-électroniques pour un projet de cosmologie très ambitieux dont l’un des challenges est l’énergie noire et la matière noire : deux composantes énigmatiques les plus importantes du modèle cosmologique.

Pour chaque projet, Myriam Migliore conçoit un instrument répondant à un besoin spécifique de la communauté scientifique. Chaque instrument est unique et donc innovant. Elle utilise et met en œuvre différentes techniques comme l’ultravide, l’électro-magnétisme, l’optique, la CAO mécanique, la haute tension, les matériaux ou les techniques de détection et de mesures, en les utilisant à leurs extrêmes. Son métier est multidisciplinaire. Elle travaille en équipe, qu’elle peut être amenée à piloter, dans des projets d’envergure nationale, européenne ou internationale. Dans ce cadre privilégié de la recherche collaborative, elle apprécie l’absence de frontières linguistique, religieuse et politique. C’est une aventure technique collective, culturelle mais aussi technologique et géopolitique dans laquelle les scientifiques fouillent la matière et l’Univers tout entier.

«Pour moi, la science se conjugue au pluriel. La science mélange les genres, associe les techniques, unifie les langues, fait table rase des origines. La science unit les différences et les extrêmes. Elle fait germer la créativité. On apprend en permanence. La physique du microcosme et du macrocosme nous pousse à ouvrir notre champ de vision et nous réserve encore bien des surprises !»