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Valérie Lucas, directrice des relations avec les entreprises 

Valérie Lucas a pris les rênes de la direction des relations avec les entreprises du CNRS en février 2019. Retour sur le parcours d’une chimiste résolument tournée vers les partenariats entre recherche et industrie.

 

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Depuis quelques semaines à la tête de la Direction des relations avec les entreprises du CNRS, Valérie Lucas a pour objectif d’affirmer la place de la recherche dans l’industrie. Une collaboration fructueuse pour des solutions utiles à la société notamment sous l’angle du développement durable. « Auparavant, je cherchais à créer des liens entre les industriels et le CNRS. Aujourd’hui, je le fais dans l’autre sens ! Mon ambition est d’installer des relations pérennes entre ces deux univers ».

Docteur en sciences chimiques de l’université Pierre et Marie Curie, Valérie Lucas a enrichi ses compétences stratégiques et sa compréhension de l’entreprise avec un MBA (Global Executive MBA) « Comme dans la recherche, l’entreprise répond à des contraintes et des opportunités. En suivant ce MBA, j’ai pu mieux les analyser et mettre en adéquation les attentes de chacun ».

A la sortie de ses études, elle rejoint le Centre de recherche d’Airbus. Elle est alors chimiste dans un monde de physiciens. « Ces années m’ont donné une vision plus large. Je travaillais aux interfaces des disciplines et je développais un langage commun pour élaborer de nouveaux matériaux »

Après dix ans chez Airbus et plusieurs brevets déposés, Valérie Lucas quitte le milieu de l’aéronautique à l’appel de l’association professionnelle des industriels de la chimie, France-Chimie (ex UIC). « Je souhaitais rencontrer mes pairs, rapprocher l’industrie chimique et ses chercheurs. » Directrice de l’innovation, elle structure l’innovation en chimie durable. Un sujet nouveau à l’époque qu’elle portera dans les instances nationales, européennes et internationales. Elle organise notamment la rédaction de la feuille de route de la chimie durable pour la France. « La chimie devait s’engager sur l’open innovation. »

Convaincue que la chimie verte est une chimie d’avenir, elle participe à la création de l’Association chimie du végétal (ACDV) en 2007, rassemblant une cinquantaine d’agro-industriels et des grands noms de la chimie : deux mondes qui ne se fréquentaient pas. « À l’ACDV, nous avons développé le concept de la bio-économie avec pour pilier une chimie basée sur des ressources végétales qui sache relever des enjeux économiques et environnementaux ».

En 2014, elle est nommée à la direction de l’AFISE, association des industriels de la détergence et de l’hygiène industrielle. Avec cinq instituts du CNRS, elle organise un colloque réunissant industriels de l’hygiène et chercheurs du CNRS. Il donnera lieu à un appel d’offre sur l’hygiène du XXIe siècle. « Il est important de motiver les industriels à pousser la porte du CNRS, de leur montrer qu’il est possible de travailler ensemble, même si ce sont des PME. »

Son objectif en tant que directrice de la DRE ? Faire bouger les lignes et créer plus de partenariats. « C’est ce que l’on attend de moi. Je dois faciliter les relations entre industriels et chercheurs. Il y a encore pleins de belles histoires à écrire pour toutes les sciences et le contexte est idéal. Je suis entourée d’une belle équipe qui s’occupe de la valorisation aussi bien dans notre direction, qu’au sein des instituts, dans les régions et avec CNRS Innovation, notre filiale de valorisation. »