Crédit : Benoit Seignovert

Panayotis LavvasChercheur en planétologie

Médaille de bronze du CNRS

Titan, la plus grande lune de Saturne, est le siège d’une chimie organique complexe qui pourrait ressembler à celle de la Terre primitive. Voilà pourquoi elle attise la curiosité des chercheurs qui, comme Panayotis Lavvas, analysent les données récoltées par la mission Cassini-Huygens.

Ce planétologiste grec obtient son doctorat à l’université de Crète en 2007. Après un séjour post-doctoral à l’université d’Arizona (États-Unis), où il exploite les données spectrométriques récoltées par l’orbiteur Cassini, Panayotis Lavvas rejoint en 2011 le Groupe de spectrométrie moléculaire et atmosphérique en tant que chercheur CNRS. Là, il développe une expertise concernant la production d’aérosols, qu’il applique à l’atmosphère de Titan. Il a par exemple montré le rôle essentiel de l’interaction entre ions et molécules formées à partir de méthane et d’azote lors de la formation des macromolécules organiques. Ces molécules géantes composent les aérosols atmosphériques qui tombent ensuite à la surface de Titan. Ces résultats ne se cantonnent pas au satellite de Saturne puisque des processus analogues sont à l’œuvre sur les exoplanètes et les planètes géantes.