Frédéric Faure, délégué regional Rhône Auvergne © V.Cusimano/CNRS-DR7

La délégation CNRS Rhône Auvergne solidaire avec des agents mobilisés

CNRS

Alors que l’aide aux soignants grâce au don d’équipements mobilise fortement les délégations du CNRS, la délégation Rhône Auvergne se recentre aussi sur ses agents -  aujourd’hui confinés – et met en place plusieurs initiatives de solidarités pour les soutenir.

Comme toutes les délégations du CNRS, celle de Rhône Auvergne reste très mobilisée pour la mise en place d’actions de solidarité face à la pandémie de COVID-19, alors que la grande majorité du personnel est en télétravail. « Nous avons fait un appel aux dons auprès de nos 2 600 agents et 120 unités de recherche et de service de la circonscription, et nous avons pu récolter des équipements pour soutenir les soignants tels que des masques, des blouses, des gants, des pipettes et plus encore », explique Frédéric Faure, le délégué régional Rhône Auvergne. La délégation s’est associée à une université – dans son cas l’université de Lyon – pour gérer la coordination de cette collecte, ainsi que la répartition en fonction des demandes auprès des hôpitaux de la région. « Nous avons également réalisé plusieurs actions directes. Par exemple, la délégation avait à disposition 11 600 masques. Nous avons indiqué détenir ce stock à l’Agence régionale de santé qui les a récupérés », rapporte Frédéric Faure.  Par ailleurs, à travers un partenariat national avec la Fédération nationale des dispositifs de ressources et d’appui à la coordination des parcours en santé (FACS) décliné en région, la délégation a sollicité l’ensemble des laboratoires disposant d’un stock de composants afin de mettre en œuvre la production de gel hydro alcoolique. La production est commencée et est disponible pour la FACS.

Un soutien aux agents
Parallèlement, la délégation porte une attention particulière à ses agents actuellement en télétravail ou en autorisation spéciale d’absence (ASA). « Nous avons revu l’ensemble de notre communication hebdomadaire et l’avons intensifiée pour rester en contact avec l’ensemble des agents, » rapporte le délégué Rhône Auvergne. « Pour nous, il est important que personne ne soit laissé sur le bord de la route et ce sont bien les instructions que nous avons donné aux directrices et aux directeurs d’unités. »

Aujourd’hui en Rhône Auvergne, 90% des agents sont en télétravail avec seulement 10 % en ASA – soit pour raisons familiales ou techniques. « Nous attachons une attention toute particulière à ce personnel en ASA afin que le contact ne soit pas perdu, surtout vu la prolongation du confinement. Les directeurs d’unités prennent ainsi régulièrement des nouvelles de ces agents. De même pour nos agents à l’étranger avec lesquels nous avons des contacts très réguliers par mail et téléphone. » Les étudiants également reçoivent une attention particulière, notamment ceux venus de l’étranger qui sont tenus au courant des mesures instaurées grâce à une communication en langue anglaise.  « Nous relayons bien sûr des initiatives du siège du CNRS, comme celle qui invite le grand public à un #ConfinementIntelligent, grâce à la diffusion d’articles scientifiques, de conférences ou d’évènements tels que La semaine du cerveau ou encore Ma thèse en 180 secondes. » Plus récement, la délégation a lancé le jeu « Dépose une photo de ton confinement » invitant les membres des services régionaux à partager des photographies de leur confinement sur un salon de discussion en ligne sur l’outil « Citadelle » créé à cette occasion et en soutien aux agents. De courts lives de relaxation sont également organisés les lundis, mercredis et vendredis matin sur l’outil TIXEO à leur attention.

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Les agents de la délégation Rhône Auvergne en télétravail s'organisent à la maison © G. Dardy/CNRS-DR7

Enfin, la délégation a mis en place une cellule d’écoute, composée de la médecine de prévention et d’assistantes sociale et d’agents des ressources humaines à laquelle tous les agents de la circonscription peuvent avoir accès pour profiter d’un soutien psychologique à la demande.« Toutes ces actions se font au national, comme au régional. Le CNRS souhaite vraiment répondre présent pour tous ses agents. »

Volontariat
Des appels à volontariats ont également été relayés par la délégation en lien avec les actuels protocoles de tests instaurés par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Avec le Centre international de recherche en infectiologie1
, Lyon est justement un des pôles de tests importants en France. « La réponse à cette demande repose sur le personnel compétent pour réaliser des tests  PCR2 pour le dépistage du COVID-19 », explique Frédéric Faure. « En collaboration avec l’ensemble des instituts du CNRS, nous avons donc créé une base de données d’agents volontaires et qualifiés pour réaliser ces tests. » En effet, alors qu’un décret et un arreté publiés le 5 avril autorisent les préfets à réquisitionner les laboratoires de recherche publique afin de procéder aux tests de dépistage du COVID-19, le CNRS se tient prêt et a recensé avec l’Inserm, au sein des laboratoires dont ils sont tutelles, le matériel disponible et le nombre de tests de ce type qui pourraient être réalisés par jour.

 
  • 1CNRS /ENSL/Inserm/Lyon1
  • 2Le Test PCR repose sur le principe "d’amplification en chaîne par polymérase", c'est-à-dire qu'il repère le génome du virus.