VIH et hépatite C chez les personnes qui consomment des substances par injection : les salles de consommation limitent les pratiques à risques

Santé

La politique française de réduction des risques de transmission des virus du VIH et de l’hépatite C chez les personnes qui consomment des substances par injection inclue notamment l’accès aux seringues stériles et à des salles de consommation à moindre risque (SCMR). L’évaluation de l’efficacité des premières SCMR déployées en France en 2016 a été confiée à l’Inserm par la Mission interministérielle de lutte contre les conduites addictives. Dans ce cadre, une équipe de chercheuses et de chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’EHESS, de l’Université de Strasbourg, d’Aix-Marseille Université et de l’Université de Bordeaux, grâce à des entretiens avec les usagers de drogues participant à la cohorte Cosinus, a évalué l’efficacité des SCMR sur la réduction des pratiques à risques – et en particulier du partage de matériel d’injection. Leurs résultats montrent une diminution de 90 % du risque de partage de matériel entre les personnes ayant accès aux salles de consommation et celles ayant accès à d’autres types de structures de réduction des risques. Ces travaux parus dans Addiction confirment l’intérêt des SCMR dans la lutte contre les transmissions infectieuses et invitent à renforcer le dispositif existant.

Bibliographie

Drug Consumption Rooms are effective to reduce at-risk practices associated to HIV/HCV infections among People who inject drugs : Results from the COSINUS cohort study.
Lalanne Laurence, Roux Perrine, Donadille Cécile, Briand Madrid Laelia, Célerier Isabelle, Chauvin Carole, Hamelin Naomi, Kervran Charlotte, Maradan Gwenaëlle, Auriacombe Marc, Jauffret-Roustide Marie and the COSINUS study group. 
Addiction, le 24 septembre 2023.
DOI : https://doi.org/10.1111/add.16320

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