Inédit. Pour la première fois, une conférence scientifique précède une conférence onusienne. Du 3 au 6 juin à Nice, le One Ocean Science Congress, co-organisé par le CNRS et l’Ifremer, s’affiche comme le pilier scientifique de la 3e Conférence des Nations unies sur l’océan. Bien plus qu’un congrès, l’OOSC se veut une plateforme de gouvernance fondée sur la connaissance, avec dix recommandations à la clé pour nourrir les négociations politiques à l’UNOC3.
Perspectives. Et l’agenda est lourd de tensions géopolitiques : exploitation des grands fonds marins, ratification du traité sur la haute mer, gouvernance des aires marines protégées… Les arbitrages à venir dessineront les contours d’un nouvel ordre maritime.
Péril. Dans ce paysage mouvant, le CNRS alerte aussi sur un autre front : celui des plastiques agricoles et alimentaires. Avec INRAE, il a coordonné une expertise scientifique collective commandée par l'État, révélant des sols saturés de microplastiques, des emballages difficilement recyclables et des impacts sanitaires encore mal mesurés.
Éclairage. Autre levier d’action, plus discret mais tout aussi stratégique : les sciences humaines et sociales. À la croisée du renseignement, de la justice et de la police, le Conseil scientifique sur les processus de radicalisation, en lien avec le CNRS, démontre combien la recherche peut éclairer la décision publique jusque dans ses domaines les plus sensibles.