International

Le CNRS est un acteur majeur de la science internationale. Partout dans le monde, les équipes du CNRS collaborent avec les meilleurs laboratoires et chaque année, des chercheurs étrangers de haut niveau le rejoignent. Ces coopérations, faites de complémentarités et d’émulation, assurent la progression continue d’une recherche d’excellence pour relever les défis globaux du XXIe siècle.

Un acteur de la science mondiale

Grâce à son ancrage international, le CNRS participe à un grand nombre de découvertes majeures aux côtés de ses partenaires étrangers. Il prend part aux défis scientifiques et technologiques planétaires, dans le cadre d'une recherche mondialisée qui se développe sur la base de la libre circulation des chercheurs et des idées.

Des atouts de niveau international

Des coopérations réussies entre le CNRS et ses partenaires internationaux ont permis de nombreuses découvertes majeures. En effet, les atouts dont dispose l’organisme font de ses chercheurs des partenaires de choix dans les grands projets internationaux.

  • des chercheurs et ingénieurs experts reconnus pour leur excellence ;
  • des réseaux scientifiques denses et des coopérations structurées y compris avec des industriels ;
  • une expertise reconnue dans le pilotage des infrastructures de recherche et la coordination d’équipes internationales ;
  • une capacité à s’engager sur le long terme.

La circulation des idées pour le rayonnement de la science

Le CNRS s’engage fortement dans le mouvement international d’échange scientifique. Il est le premier producteur de publications au monde, 60 % de celles-ci impliquant au moins un laboratoire étranger. Ses trois premiers partenaires sont les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Ces co-publications renforcent la visibilité et la réputation du CNRS et sont un marqueur d’excellence, illustrant le rayonnement de la science française.

Pour un passionné de robotique comme moi, il était naturel d’aller travailler au Japon. La coopération internationale génère des échanges uniques entre scientifiques : nous sommes aiguillonnés par l’envie de nous comprendre, stimulés par toutes nos différences. Cela inspire mes travaux depuis dix ans !
Adberrahmane Kheddar, directeur de l’unité mixte internationale Joint Robotics Laboratory

La mobilité des talents sans frontières

Le CNRS exerce une forte attractivité parmi les jeunes scientifiques français, notamment les doctorants et les post-doctorants. La qualité des emplois et la grande liberté de recherche attirent aussi les talents étrangers qui passent les concours de recrutement. Très mobiles, les chercheurs se déplacent régulièrement pour assister à des colloques internationaux, mener des recherches dans un laboratoire partenaire ou accéder à un terrain de recherche. Grâce à ses nombreux dispositifs, l’organisme favorise la mobilité entrante et sortante pour des périodes allant de quelques jours à plusieurs années.

La « circulation des cerveaux »

Ils viennent travailler dans les laboratoires français : près de 4 000 chercheurs, doctorants et post-doctorants sont étrangers ; ainsi que 34 % des chercheurs recrutés en 2016.
Ils partent en mission dans les meilleurs laboratoires à l’étranger : environ 60 000 missions de personnels des UMR à l’étranger chaque année.

Données 2016

Des outils de coopération attractifs

Pour renforcer son ancrage dans le monde, le CNRS a développé une gamme d'outils visant à donner une visibilité institutionnelle à la coopération stratégique internationale. En particulier, 80 IRL (International research laboratory) qui inscrivent l'action de l'organisme dans le long terme. Grâce à la notoriété de ses chercheurs, le CNRS multiplie les échanges avec ses partenaires étrangers sous forme de publications dans les revues scientifiques, de missions, ou de colloques internationaux.

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Des partenariats adaptés aux besoins des chercheurs

Le CNRS mise sur la souplesse pour s’adapter aux évolutions de la science mondiale et aux besoins des chercheurs et ingénieurs. Les accords bilatéraux, conclus avec des pays partenaires et leurs grandes institutions de recherche et de financement, offrent de nombreuses possibilités de collaboration. Des dispositifs variés permettent aux chercheurs d’engager des coopérations scientifiques à long terme ou de constituer des réseaux de recherche internationaux autour de projets associant des équipes de différents pays. Les institutions de l’enseignement supérieur et de la recherche partenaires du CNRS peuvent bénéficier de ces dispositifs.

Des conditions optimales pour la recherche

Observatoire Simons Array
Observatoire Simons Array

Simons Array - l'un des plus hauts observatoires de la Terre, qui observe les fluctuations du fond diffus cosmologique depuis le désert d'Atacama au Chili (~5100 mètres au-dessus du niveau de la mer) à la recherche d'informations sur l'origine de l'Univers. Simons Array et Simons Observatory sont deux des projets clés du Centre Pierre Binétruy, un laboratoire international de recherche (IRL) créé en 2019 avec l’Université de Californie à Berkeley.

Simons Array - one of the highest observatories on the Earth, observing fluctuations of the cosmic microwave background from the Atacama Desert in Chile (~5100 meters over the sea level) in the search of insights about the origin of the Universe. Simons Array and  Simons Observatory are two of the key projects of the Centre Pierre Binétruy, an international research laboratory (IRL) created in 2019 with the University of California, Berkeley.

Des laboratoires dans le monde entier

Le CNRS est l’une des rares institutions de recherche au monde à créer à l’étranger des structures de recherche collaboratives pérennes. Véritables laboratoires situés au sein des universités partenaires, les 80 laboratoires de recherche international (IRL), regroupent des chercheurs, des étudiants, des post-doctorants, des ingénieurs et techniciens issus à la fois du CNRS et d'institutions partenaires étrangères. Le CNRS s’appuie également sur un réseau de 28 unités mixtes des instituts français de recherche à l’étranger (Umifre) en sciences humaines et sociales, pilotées en partenariat avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Sur 80 IRL, quatre sont en partenariat avec l’industrie autour de programmes d’innovation. Ces collaborations, situées dans des lieux névralgiques de l’innovation mondiale, créent un environnement de travail très propice à l’émergence de technologies du futur. 

  • À Singapour, l’IRL Cintra en partenariat avec Thales, le géant de l'aérospatiale, de la défense, de la sécurité et du transport terrestre : recherches sur les nanotechnologies, l'électronique, la photonique du futur et les applications associées. 
  • À Shanghaï, l’IRL E2P2L avec Solvay, grand nom de la chimie mondiale : recherches sur la chimie verte.
  • À Tsukuba au Japon, l’IRL Link avec Saint-Gobain, leader mondial en matériaux innovants pour l’habitat : recherches autour des matériaux et des structures clés innovants. 
  • En Pennsylvanie aux États-Unis, l’IRL Compass avec Solvay : recherches sur la création, la manipulation et la compréhension de la matière molle.

L’école française de mathématiques au Brésil

Arthur Avila lors de la biennale de maths à Rio
Artur Ávila, lors de la biennale de mathématique de Rio de Janeiro en 2017. © IMPA

À Rio de Janeiro, l’Institut des mathématiques pures et appliquées (CNRS-IMPA) réunit 50 chercheurs en mathématiques. Créée en 2006, dans la dynamique du réseau franco-brésilien en mathématiques, l’IRL se place au meilleur niveau dans au moins trois branches d’excellence : les systèmes dynamiques, les équations aux dérivées partielles et la géométrie. Le mathématicien Artur Ávila, lauréat de la médaille Fields en 2014, incarne la longue tradition franco-brésilienne de détection de jeunes talents.

Les chercheurs français peuvent rejoindre l’IRL pour une période d’un an, en détachement de leurs institutions d’origine. Cette possibilité est ouverte aussi bien aux chercheurs du CNRS qu’aux enseignants-chercheurs des universités françaises.

Le pilotage de la politique internationale

La politique du CNRS à l’international privilégie une approche « bottom-up » nécessaire à la dynamique de la recherche. Les coopérations naissent sur le terrain et résultent de l’intérêt des chercheurs et des équipes dans les laboratoires. L’institution apporte une plus-value en matière d’accompagnement et d’écoute des chercheurs pour les aider à développer leurs projets grâce à des dispositifs qui permettent de structurer et d’approfondir les collaborations.

La science au cœur de l’action internationale

Piloter des coopérations à plusieurs niveaux

La Direction générale déléguée à la science (DGDS) pilote l’action du CNRS à l’international avec les dix instituts du CNRS. Ceux-ci identifient les projets scientifiques les plus porteurs pour nouer des partenariats dynamiques avec les divers acteurs de la recherche en Europe et dans le monde. Dans chacun des dix instituts scientifiques, des référents suivent ces coopérations, parfois relayés sur le terrain par un réseau de correspondants dédiés. 
 

En se donnant la possibilité de collaborer avec le monde entier, les équipes ont toutes les chances d’élever le niveau de leur recherche. La recherche est de niveau mondial ou elle n’existe pas.
Antoine Petit, Président-directeur général du CNRS

La Derci : point d’entrée pour les partenariats institutionnels

La Direction Europe de la recherche et coopération internationale (Derci) met en œuvre la politique internationale et européenne du CNRS. Elle est le point d’entrée des partenaires institutionnels français et étrangers pour l’ensemble des opérations conduites dans l’espace européen de recherche et dans le monde. La Derci a trois missions principales : établir des partenariats gagnant-gagnant en fonction des priorités scientifiques et géographiques ; accroître la visibilité et l’attractivité du CNRS ; développer la concertation avec ses partenaires académiques.

Espace International

Une présence active sur le terrain

Un réseau de bureaux à l’étranger

Le CNRS anime un réseau de bureaux situés dans des lieux clés de la science mondiale : antenne de Bruxelles, et bureaux à Melbourne, New Dehli, Ottawa, Pékin, Pretoria, Rio de Janeiro, Singapour, Tokyo, et Washington. Ce sont autant de lieux stratégiques où promouvoir l’excellence scientifique. Ce réseau apporte un appui aux chercheurs expatriés ou en mission et suivent les accords de coopération. Ils ont un rôle de veille et facilitent les relations avec les partenaires étrangers, en lien avec les services scientifiques et culturels des ambassades.  

Une antenne auprès de l’Union européenne

L’antenne du CNRS à Bruxelles renforce la visibilité de l’organisme comme acteur incontournable de la politique scientifique européenne. Le CNRS accompagne les chercheurs dans leur participation aux programmes européens et porte la voix de l’organisme auprès des institutions communautaires. Il s’implique également dans les instances d’influence de la recherche française (Science Europe, le Club des organismes de recherche associés, etc.)

Le CNRS fortement implanté à Singapour

Visite de l'Umi Cintra à Singapour
Le Laboratoire de recherche international Cintra réunit à Singapour l’Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes du CNRS, la Nanyang Technological University (NTU), et l’entreprise Thales, acteur mondial des industries électroniques et aéronautiques. © CNRS Singapour

Avec quatre IRL et un bureau du CNRS sur place, la présence de l’organisme s’est accrue à Singapour, un pays qui connaît un formidable essor scientifique. Investissements massifs, infrastructures de pointe, centres de recherche internationaux et scientifiques d'excellence… la cité-État est un lieu emblématique de la vitalité scientifique et technologique de l’Asie. La recherche y est active dans quasiment tous les domaines, ingénierie, sciences de l’information, chimie-matériaux-nano, vivant… mais aussi finance et société. Ce dynamisme impressionnant dans un périmètre réduit favorise les partenariats et l’interdisciplinarité. Dans cet environnement stimulant, le CNRS soutient une recherche fondamentale de très haut niveau.

L’Europe de la recherche, priorité du CNRS

Premier organisme de recherche public, le CNRS est un acteur majeur de l'espace européen de la recherche.

Un rôle clé dans l’espace européen de recherche

Le CNRS est mobilisé sur le programme Horizon 2020

Le traité de Lisbonne (2009) fixe pour objectif la création d’un espace européen de la recherche (EER) (art. 179 TFUE). Avec l’ambition de bâtir une société de la connaissance, l’Europe parie sur la recherche et l’innovation pour favoriser sa compétitivité, la croissance et l’emploi. Le CNRS est fortement impliqué dans ce défi. Il a participé à tous les programmes cadres pour la recherche et le développement (PCRD) et se mobilise pour Horizon 2020, le programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne pour 2014-2020. Celui-ci a trois objectifs : l’excellence scientifique, l’innovation industrielle et les grands défis de nos sociétés.

La priorité européenne

Pour le CNRS, l’Europe est une priorité qui se traduit concrètement par sa participation aux appels à projets européens, à la construction et la gestion des infrastructures de recherche, au développement d’organisations européennes de recherche et de réseaux d’influence sur la politique de la recherche. L’ouverture européenne est partie intégrante de la stratégie du CNRS, au niveau scientifique et aussi en termes d'attractivité.

Une mobilisation autour des programmes d’excellence

Les bourses du Conseil européen de la recherche (ERC)

Parmi les programmes d’excellence, l’ERC (Conseil européen de la recherche), créé en 2007, finance des travaux de recherche exploratoires audacieux, à la frontière des connaissances. Des bourses de recherche individuelles sont accordées à des scientifiques de haut niveau du monde entier - sous réserve qu’ils mènent les travaux de recherche liés à la bourse au sein d’une institution européenne. Allouées pour une durée de 4 à 5 ans, elles constituent une opportunité exceptionnelle de financer des travaux de recherche novateurs, comportant des risques. Elles permettent notamment à de jeunes chercheurs de constituer une équipe autour de leur projet. Compte tenu de la sélectivité, être l’institution d'accueil de lauréats de l’ERC est une marque de reconnaissance. Pour valoriser et accompagner ses lauréats, le CNRS leur a dédié un site en 2017. 

Avec 536 lauréats (2007-2019) le CNRS est la première institution de recherche européenne bénéficiaire de l’ERC.
Patick Nédellec, Directeur de la Derci

En savoir plus sur le CNRS et l'ERC

Les Actions Marie Sklodowska-Curie (AMSC)

Les Actions Marie Sklodowska-Curie (AMSC), centrées sur les ressources humaines et la mise en valeur des carrières des chercheurs dans le monde académique et non académique sont également plébiscitées par la communauté scientifique. Avec des programmes blancs, la formation et la mobilité des chercheurs, elles représentent un véritable levier pour développer les collaborations internationales et entre chercheurs du public et du privé.

Des programmes collaboratifs pour les grands défis sociétaux

Dans le cadre d’Horizon 2020, le CNRS participe aux programmes collaboratifs centrés sur sept grands défis sociétaux — santé, bio économie, énergie, transport, changement climatique et ressources, sociétés inclusives, sécurité — défis qu’aucun État ne saurait relever seul.

Les financements européens renforcent la position de l’Union européenne dans le monde, en termes de compétitivité comme d’attractivité. Ils stimulent la coopération entre les chercheurs des différents états membres et pays associés. Cette union des forces dans une diversité d’approches permet d’atteindre les masses critiques nécessaires aux avancées scientifiques.

Programme Tascmar : des biomolécules marines prometteuses

Gorgone octocoralliaire
La gorgone octocoralliaire, issue de l’écosystème corallien mésophotique d’Eilat (Israël), est exploitée et cultivée par le projet de recherche européen Tascmar. © Erez Shoham & Yehuda Banayahu, université de Tel-Aviv, Israël

Les invertébrés marins (polypes, éponges, etc.) et leurs micro-organismes produisent des toxines qui pourraient être utiles en médecine, nutrition et cosmétologie. Afin de développer leur culture et leur exploitation industrielle, l’Europe finance à hauteur de 6,7 millions d’euros un vaste projet de biologie marine nommé Tascmar. Coordonné par le CNRS, il associe 110 chercheurs issus de 8 pays ainsi que 6 partenaires industriels.

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